Le mouron blanc

fleur de mouron © Secrets de plantes

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Botanique

Le mouron blanc ou mouron des oiseaux, ou morgeline ou herbe à l’oiseau, Anagallis tenella de la famille des Caryophyllaceae est une petite herbacée annuelle ou pérenne qui pousse dans le monde entier aussi bien dans les lieux cultivés, qu’incultes : champs, jardins, vieux murs, chemins jusqu’à 2000 m.

Herbe polymorphe de 5 à 50 cm, le mouron a des tiges nombreuses, diffuses, couchées ou ascendantes, arrondies, fragiles.

Ses feuilles sont opposées, pubescentes comme toute la plante, ovales-acuminées, les inférieures étant assez longuement pétiolées.

Il fleurit toute l’année avec des petites fleurs blanches qui se ferment par temps pluvieux  ; elles sont disposées en cymes terminales lâches avec 5 pétales, plus courts que les sépales, profondément divisés en 2.

Le fruit est une capsule ovoïde dont le pédoncule se réfléchit lors de la fructification.

Apprenez à la reconnaître avec la Flore.

Usages

On utilise la plante ou son suc frais de mai à septembre.
La plante est diurétique : elle a été préconisée dans l’éléphantiasis, les inflammations des reins et de la vessie et même les hémorroïdes.
Elle est expectorante et était utilisée jadis contre les crachements de sang et la tuberculose .
En usage externe, c’était un vulnéraire adoucissant, un peu astringent, détersif, purifiant : on l’employait pour soigner les lupus, les plaies ouvertes, les maladies de peau et les mauvais ulcères.
En homéopathie, la plante est prescrite pour soigner rhumatismes, goutte, hépatite, psoriasis, congestions et névralgies.
C’est une ancienne plante potagère, ses tiges feuillées sont bonnes cuites ou en salade.
Ses graines sont très recherchées par les petits oiseaux.

Mais il faut prendre garde de ne pas la confondre avec le « mouron rouge « (ou bleu) qui est une plante de la famille des primevères, toxique pour les oiseaux, les perroquets en particulier ; ce mouron est considéré comme alimentaire au Tibet.
Il est devenu une mauvaise herbe, très commune et envahissante.

Folklore

Stellaria vient du latin « stella », étoile par allusion à l’aspect de la fleur et « media », de sa taille moyenne. “Morgeline” vient de mordre et de géline, poule car poules et poussins raffolent de la plante et de ses graines, d’ailleurs « mouron » vient du vieux nom de la poule, “moure”.
Le mouron était employé pour faire sortir les fers de flèches engagés dans les blessures d’où son nom générique d’anagalis, dérivé du grec « anago », tirer.
Le mouron serait le symbole de la famille et l’herbe des amoureux : il leur est recommandé de porter à même la peau un sachet de graines de mouron des oiseaux pour filer le parfait amour.
Bien qu’il ait été couramment consommé par les paysans, on ne trouve pas  mention d’une utilisation médicinale ancienne du mouron. Ce n’est qu’au XIXe siècle que l’on commencera à s’y intéresser pour ses vertus calmantes des voies respiratoires.

Recettes

Salade de mouron

Ingrédients
1 botte de mouron
1/2 citron
1 cuillerées à soupe d’huile de goût neutre
sel
sucre
Préparez votre sauce, versez-la dans un saladier, sur le mouron lavé et divisé.
Les allemands ajoutent du sucre.

Ris de veau au mouron

Ingrédients
1 ris de veau
2 bottes de mouron
un peu de bouillon de veau
sel
1 cuillerée à soupe de cognac
1 noisette de beurre

Lavez bien le ris de veau.
Plongez-le dans une casserole d’eau vinaigrée et salée en ébullition. Vous le laisserez bouillonner gentiment de 10 à 15 minutes. Préparez un petit saladier plein d’eau froide. Aussitôt sa cuisson achevée vous allez y plongez le ris de veau. Il s’est raffermi, vous le découpez alors en tranches épaisses de 3 cm.
Faites fondre un peu de beurre que vous passerez avec le doigt sur toute leur surface. Vous allez les faire rissoler à la poêle. Salez et poivrez en cours de cuisson.
Vous avez lavé votre mouron, vous l’ébouillanterez avant de le hacher menu. Pressez le tout pour en faire sortir le jus.
Flambez les ris de veau, maintenus très chaud dans la poêle, avant de les déposer sur un plat chaud garni de mouron.
On flambe avec un alcool (cognac, whisky etc…). Emplissez à ras bord une cuillerée de métal et portez-la sur une flamme vive tel le plus petit flambeur de votre cuisinière à gaz.
Ayez le plat que vous voulez flamber à portée de main.
Attendez de voir bouillir le liquide qui s’enflamme pour le verser en nappant sur la préparation. Portez tout de suite à table.

Mouron des oiseaux à l’oignon

Ingrédients :
1 kg de mouron
1 gros oignon
4 cuillères à soupe de beurre
sel, poivre

Mettez les feuilles de mouron dans une casserole et recouvrez-les à peine d’eau. Faites-les bouillir 2 ou 3 minutes et égouttez-les bien. Mettez-les dans un plat. Hachez l’oignon cru et mélangez-le au mouron. Salez, poivrez, arrosez de beurre fondu.
Récoltez le mouron avant la floraison. En effet, lors de la floraison, le mouron présente des tiges allongées et bien moins tendres que les feuilles.
Prenez soin de couper le mouron avec des ciseaux : ainsi il ne sera pas encombré de vieilles feuilles et de racines.
Lavez-le rapidement avant d’utiliser de cette herbe jolie et délicieuse.

Cueillir le mouron

Récoltez le mouron avant sa floraison ; en effet, lors de la floraison, le mouron présente des tiges allongées et bien moins tendres que les feuilles.

Lors de sa cueillette, prenez soin de couper le mouron avec des ciseaux : ainsi il ne sera pas encombré de vieilles feuilles et de racines.

Lavez-le rapidement avant d’utiliser de cette herbe jolie et délicieuse.

Il est souvent utile de conserver le mouron toute l’année car il tient le terrain propre et s’enlève en un tour de main.

Extrait de Secrets de plantes

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