Botanique
Entre les mois de juillet et d’août, il est très courant d’apercevoir les grands capitules (3 à 5 cm) de cette plante vivace à la tige droite d’une hauteur de 20cm à 1m : la marguerite ou grande pâquerette ou herbe de la Saint-Jean, Leucanthemum vulgare, de la famille des Asteraceae.. Ces capitules sont formés de la réunion de fleurs ligulées, blanches à l’extérieur et en forme de tubes jaunes à l’intérieur.
Ses petites feuilles, d’un vert foncé, sont munies de dents légèrement embrassantes, les feuilles de la base présentant de longs pétioles. Ses fruits sont de petits akènes allongés.
C’est peut être l’une des plantes les plus connues : qui n’a pas un jour effeuillé la marguerite ? Très commune, on la trouve dans les champs et les prairies des plaines et des montagnes à travers toute l’Europe et l’Asie.
Usages
Elle a été négligée par les Anciens : et il faut attendre le XVIe siècle pour la voir citée dans les ouvrages de médecine. On utilisait alors ses fleurs en infusion car ces dernières ont des propriétés proches, mais moindres, de celles de la camomille. Par distillation on récupérait une essence utile pour arrêter les hémorragies et les saignements des blessures ou du nez.
La plante, et surtout les sommités fleuries, ont essentiellement une action diurétique et sudorifique.
La grande marguerite est comestible : les jeunes pousses, cuites à la vapeur, constituent un excellent légume.
Les capitules peuvent eux aussi décorer les plats ou être utilisés pour faire du vin.
Séchée et pendue dans les pièces de la maison, elle servait à repousser les insectes.
Folklore
Ses deux noms latin, chrysanthemum et leucanthemum, signifient respectivement “ fleur d’or ” et “ fleur blanche ”, et évoquent les couleurs de la plante. Les ouvrages de l’Antiquité et du moyen âge n’y font pas allusion, et ce n’est qu’au XIIIe siècle qu’on l’a appelée “ marguerite ”, empruntée au latin margarita (“ perle ”).
Dans les traditions, c’est la fleur de l’oracle amoureux. On l’effeuille en récitant la formule bien connue : “ il (elle) m’aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout… ” Mais il existe de nombreuses variantes régionales :
“ Serai-je, femme, fille, veuve, religieuse… ”
Ou encore, en Belgique, “ Un jeune, un vieux, un veuf… ”
Mais elle est également effeuillée pour obtenir d’autres prédictions. En Mayenne, on demande : “ Paradis, purgatoire, enfer… ” En Belgique la question est : “ Maison, baraque, château… ”
Les croyances populaire affirmaient qu’elle protégeait la maison de la foudre et de l’incendie. Elle intervenait également dans la vie du couple : placée sous l’oreiller du conjoint volage à la lune descendante, elle le faisait revenir encore plus amoureux. De plus, on disait que la jeune mariée qui voulait “ porter la culotte ” devait se munir d’une racine de marguerite.
Dans le langage des fleurs, elle dit “ beauté juvénile ”.
Recettes
feuilles de marguerite
Elles sont très sucrées, aussi peut-on les ajouter avantageusement aux salades ou en décoration dans les desserts.