Jane Avril dansait le French Cancan d’une façon très originale qu’adorait Toulouse Lautrec, elle avait une façon bien à elle de lever la jambe et de la faire tourner.
Les grands coups de pinceau montrent le mouvement.
Toulouse Lautrec dessinait directement dans les boites de nuit. Il prenant sur le vif les filles qui dansaient. Il peignait sur tout ce qui lui tombait sous la main; ici le carton n’est pas entièrement peint et laisse apparaître de nombreuses réserves.
Une réserve est une partie non colorée qui laisse apparaître le papier le carton ou la toile à l’état brut. Les parties d’un tableau laissées en réserve sont les parties non enduites de la toile, pouvant servir de fond.
Ainsi dans l’aquarelle, les parties blanches sont constituées par le blanc de la feuille elle même.
Ce procédé peut être appliqué à la gravure, à la lithographie, à la fresque …etc.
A des fins plastiques, très innovantes à cette époque, et pour produire une certaine impression visuelle, le peintre laisse volontairement apparaître la préparation.
Pour donner un éclat immatériel à son tableau Nymphéas bleus, Claude Monet n’a pas couvert sa toile entièrement, les bords sont irrégulièrement peints et la couleur blanche de l’enduit est laissée apparente. Ici, Toulouse Lautrec laisse le marron du carton apparent ce qui donne cette tonalité chaude à la scène.
Toulouse-Lautrec Henri Marie de, peintre français
1864 (Albi) – 1901 (Malromé)
Descendant des comtes de Toulouse, qui jadis ont détenu une bonne partie de la France d’Oc, Lautrec naît à Albi, le 14 novembre 1864, dans la résidence urbaine de la famille. Son père veut lui faire partager sa passion pour la vénerie. Le jeune Henri se brise les deux jambes et demeure infirme : par une ironie tragique, l’artiste rend familière sa pitoyable image, en dessinant à plusieurs reprises sa propre caricature de nain estropié.
Après avoir été accidenté, c’est le repos forcé qui révèle à l’enfant son talent, lorsqu’il fait les croquis de sa mère et du jardinier.
Vers 1875, le chansonnier Aristide Bruant transforme le cabaret montmartrois du Chat Noir qui devient le Mirliton. Monté à Paris, Lautrec est fasciné par ce monde des beuglants.
Après avoir peint chevaux et militaires, il immortalise les filles publiques. Il avoue : « enfin, j’ai trouvé des dames à ma taille ».
Disciple de Manet et de Degas, influencé par les estampes japonaises, il fraie cependant sa voie tout particulièrement dans ses affiches et ses lithographies.
Miné par l’alcool, atteint de paralysie, après avoir été un temps interné à Neuilly, il finit ses jours auprès de sa mère au château de Malromé, en Gironde, le 9 septembre 1901, ainsi revenu, au terme d’une existence douloureuse et brève, en son berceau d’Aquitaine. Un musée lui est consacré à Albi.
Etudes au lycée Condorcet
1879 : Artilleur sellant son cheval
1882 : il travaille dans l’atelier de Bonnat, puis de Cormon où il rencontre Emile Bernard
1886 : rencontre avec Van Gogh
1889 : Au Bal du Moulin de la Galette
1891 : Le Bal du Moulin Rouge, affiche
1894 : Femme tirant son bas
1892 : Jeanne Avril sortant du Moulin Rouge
1894 : Yvette Guilbert – Au Salon