
Léon GEROME, Réception des ambassadeurs du SIAM par Napoléon III et l’Impératrice Eugénie dans la grande salle de bal Henri II du château de Fontainebleau le 27-06-1861
Définition de l’académisme
L’académisme, terme utilisé depuis la fin du XIXe siècle qui définit à l’origine l’enseignement artistique reçu dans une académie d’art, désigne le style officiel, appelé aussi »art pompier », qui marque le XIXe siècle français, avec un essor particulier entre 1845 et 1860.
Le style académique se base sur une connaissance approfondie du corps humain (dessin et études d’après nature) et sur l’étude de l’Antiquité gréco-romaine et des maîtres de la Renaissance.
En se référant à cette tradition esthétique défendue par les artistes néo-classiques (David et Ingres), l’académisme constitue la poursuite du système classique entretenu par l’enseignement de l’Académie aux Beaux-Arts. Les caractéristiques de l’académisme reprennent les grands principes du classicisme: les peintres réalisent des sujets nobles qui illustrent l’histoire nationale et antique, voire mythologique et non plus les sentiments héroïques. La figuration humaine prime, dans le respect des attitudes conventionnelles et d’une composition équilibrée, notamment le nu féminin idéalisé.
La virtuosité technique des peintres s’exprime par le dessin et non par la couleur: la ligne harmonieuse, la finesse du modelé et la perfection des détails.
Le dogmatisme académique s’est ainsi successivement opposé à la liberté d’imagination romantique représentée par Delacroix, au réalisme jugé trivial de Courbet et de Millet, à l’illusionnisme impressionniste.
Toutefois, certains estiment que la représentation codifiée, encouragée par les instances officielles que sont l’École des Beaux-Arts, le prix de Rome et le Salon officiel, a quelque peu figé l’élan créateur et l’imagination des artistes.
Les historiens de l’art tentent aujourd’hui, à travers les études et les expositions, d’estomper cette connotation péjorative.
Plus largement, l’académisme a pris également un sens nouveau en s’appliquant à tout style qui, refusé quand il représentait une rupture, a conquis ensuite la notoriété, une fois devenu, par assimilation, élégant et correct.
Essayez-vous à la copie
Tous les artistes copient: pour parfaire leur technique, pour ressentir le génie d’un autre artiste: Molière copiait Plaute, Ingres copiait l’antique, etc. Ne parlons pas des copies en musique!
Je copiais des devoirs corrigés de math et de physique pour apprendre par quel bout prendre les problèmes.
La copie a de nombreuses vertus dans l’apprentissage. Mais si vous faites passer la copie pour l’original, vous êtes un faussaire et un malhonnête et si vous vous appropriez la paternité de l’oeuvre copiée, vous êtes un imposteur, un plagiaire ou un tricheur. De nombreuses sculptures sont des copies, ne serais-ce que parce que des tailleurs de pierre habiles pouvaient reproduire l’original au compas avec une précision remarquable. Que dire des sculptures reproduites grâce à l’impression 3D ou des reproductions obtenues à partir du moule de l’original.
Tout le monde n’a pas le talent d’être faussaire et certains artistes sont bien plus difficile à copier que d’autres, le peintres spécialistes de copies (signées comme copies) le disent: ils se risquent rarement à accepter des commandes de copies d’un Delacroix par exemple.
En revanche les plagiaires sont plus nombreux, mais faut-il encore être habile dans l’art de ne pas être découvert, ce qui nécessite un travail certain afin de brouiller les pistes.
Essayez-vous à la copie pour trouver votre propre style et sortir de votre propre académisme.