Le colza, Brassica napus var. oleifera L., de la famille des Brassicaceae, est peut-être originaire d’Afrique ou d’Europe méridionale mais, en tous cas, il était déjà connu il y a quelques millénaires, en dehors de son centre d’origine, en Russie et en Chine.
Botaniquement, on le considère comme un navet à racine grêle ou une variété oléifère de rave. Le colza est une crucifère annuelle à tige pouvant atteindre le mètre, à feuilles non charnues, lisses et glauques. Les fleurs sont grandes, jaune d’or et, avant leur épanouissement qui a lieu d’avril à juin, elles se présentent en grappes serrées. Leurs fruits sont des siliques à bec, contenant une multitude de petites graines pâles finement ponctuées.
Usage
Ce sont les graines, à l’intérieur du fruit, qui sont employées, aussi bien en alimentation qu’en phytothérapie.
Cette graine était considérée comme adoucissante, cicatrisante, laxative: on l’employait aussi bien pour soigner les bronchites, les trachéites que les engelures. Son huile était utilisée comme laxatif et vermifuge.
On utilisait couramment l’huile de colza dans la nourriture.
Le colza est aussi une plante fourragère, excellente pour préparer des herbages. Le tourteau de l’huile de colza est donné au bétail.
Le colza est un des composants du « carburant vert ».
Composition chimique et usages actuels
La semence renferme :
– des lipides : des triglycérides constitués d’acides gras (90 à 94 % d’acides gras insaturés et 8 % d’acides gras saturés) tels que : environ 59 % d’acide oléique, 21 % d’acide linoléique, 11 % d’acide linolénique, 4,5 % d’acide palmitique, acide arachidique, acide béhénique, acide érucique, acide stéarique
– 0,7 à 1,8 % d’insaponifiables contenant :
. des composés phénoliques, particulièrement des phénols : tocophérols (60 à 87 mg/100 g d’huile)
. des terpénoïdes : monoterpènes dont des stéroïdes : 13 à 17 % de brassicastérol, 28 à 40 % de campestérol, 45 à 61 % de beta-sitostérol, stigmastérol, cholestérol
. des alcools triterpéniques (76 à 108 mg/100 g d’huile)
. des hydrocarbures
Usages alimentaires
L’huile de colza est une huile qui assure un bon apport en acides gras essentiels: acides linoléique et linolénique. Elle est particulièrement recommandée pour les utilisations à froid.
Usages cosmétiques
En formulation, l’huile de colza participe à l’élaboration de la phase grasse. Par ailleurs, elle possède des propriétés hydratantes et régénérantes bénéfiques pour des produits d’hygiène corporelle, des crèmes pour les mains. De plus, elle entre dans la composition de produits de soin du visage, notamment pour le contour des yeux, les peaux matures et sèches.
Folklore
Brassica viendrait du grec « prasibê »: le légume, le chou étant « le » légume par excellence des Anciens. Et “napus” désignait, chez les Romains, un chou à racine renflée, “oleifera” évoquant bien sûr les propriétés oléagineuses de la plante.
La culture du colza était jadis beaucoup plus importante que maintenant car dès le XVIIIe siècle, c’était la principale culture oléagineuse d’Europe.
Recettes
Pousses de colza
Ses grappes, tendres avant la floraison, sont mangées semi-cuites par les asiatiques.
Elles ont un délicieux goût de chou frais.
Plantez quelques pieds de colza dans votre jardin.
Vous les ajouterez crues, en boutons, à vos salades.
Faites les revenir très vite, au wok ou à la poêle, avec très peu d’huile, pour mêler à un plat.
Leur belle floraison vous réjouira au début du printemps.