Entre tradition et tourisme de masse chinois
Comment souhaiter aux Chinois, l’accès libre à google et Facebook, mais aussi la préservation de modes de vies et de cultures traditionnelles contre le tourisme de masse chinois? Un développement à marche forcée, sans prendre la précaution de leur fournir les bases est-il possible? Je n’ai pas de réponse: comme disait une Française en 1974, qui était partie se marier en Chine, acceptant de tout laisser derrière elle: « Je suis heureuse avec mon mari, depuis 30 ans, mais je ne comprends toujours pas les Chinois! »
Sommes-nous plus libres avec Google et Facebook présidés par le Dieu Consommation, alors que nous n’avons pas tous les bases pour détecter les fake news, alors que l’éducation baisse les bras et alors que le politiquement correct coupe court à toutes les véritables discussions et éradique l’humour, car l’humour n’est jamais politiquement correct.
Revenons au village Dong, dans le Guizhou: Un Français en vacance, il y a quelque années, découvre ce village et en tombe amoureux, il en parle dans la presse française, l’information revient en Chine: développement tout trouvé pour cette province: le tourisme de masse chinois
C’est le plus beau des villages des minorités: l’habitat traditionnel est resté intact et le kitch n’a pas envahi les lieux.
C’est le village du riz, de la teinture et des pagodes!
C’est aussi le village de la musique et du chant, ils ont un groupe musical d’un grand nombre de chanteurs (en Chine on ne compte que par cent ou par mille!) qui donnent des concerts
sans chef! (cela voudrait dire que les Chinois pourraient se passer de dictature pour savoir vivre ensemble, sans doute.
Le paradoxe est que c’est parce qu’ils pourraient s’en passer qu’ils l’acceptent.)
Le matin, Tai Chi sur la place du théâtre. Puis visite du village Tan’an Dong du peuple Basha où la population est la seule qui a le privilège de porter des armes, mais aujourd’hui, ils ne s’en servent plus pour chasser mais uniquement pour tirer quelques coups pour accueillir les touristes. Le culte de Mao y est très vivace.
Ici on fête les 100 jours d’un bébé, pas sa naissance. Les femmes apportent des boissons et des cadeaux.