Les chants de Maldoror de Lautréamont

Les chants de Maldoror de Lautréamont

Les chants de Maldoror de Lautréamont

Édités à Paris, en 1869, presque à compte d’auteur, distribués à vingt exemplaires, Les Chants de Maldoror n’ont été véritablement diffusés qu’après la mort du poète.
Préface à un livre futur, les Chants associent, dans de longues méditations sur le caractère étrange de l’homme, le poète, le lecteur et le héros – ce « bandit »-, « celui qui ne sait pas pleurer. »
Plus que la rébellion contre Dieu, plus que la révolte de tous les romantismes, c’est le cri de naissance de la poésie : le poème va changer la vie !
« O mathématiques sévères, je ne vous ai pas oubliées depuis que vos savantes leçons, plus douces que le miel, filtrèrent dans mon cœur comme une onde rafraîchissante. » (Isidore Ducasse – Comte de Lautréamont)

 

 

 

Lautréamont

Lautréamont

Lautréamont, Isidore Ducasse, dit comte de, écrivain français

1846 (Montevideo) – 1870 (Paris)

« C’était un grand jeune homme brun, imberbe, nerveux, rangé et travailleur. Il n’écrivait que la nuit, assis à son piano. Il déclamait, il forgeait ses phrases, plaquant ses prosopopées avec des accords. »
On ne connaît presque rien de la vie d’Isidore Ducasse. Les rares portraits sont apocryphes. Il est né, il a vécu jusqu’en 1859 à Montevideo où son père accomplit une carrière honorable de chancelier au Consulat général de France. Sa mère mourut en 1847.
« Elle fut enterrée sous son seul prénom, dans une fosse commune. »
Il fit des études au lycée de Tarbes puis à celui de Pau (1859-65) retourna peut-être à Montevideo et s’installa à Paris en 1867, vivant d’une pension confortable, à l’hôtel. On ignore tout des causes et circonstances de sa mort. Ne reste de lui qu’une correspondance relative à l’édition de Maldoror, dont la distribution fut suspendue par crainte du scandale.
« L’obsession continuelle de ce malheureux Lautréamont – évidemment un pseudonyme – est en effet le blasphème. » – Léon Bloy –
Une incompréhension épaisse entoure l’auteur de Maldoror, ce livre « magique et torturé », étrange voisinage de la folie et de la littérature ». Bouffon ? schizophrène ? athée ? ou au contraire chercheur de Dieu ? apôtre de l’activité sexuelle primitive ? révolutionnaire et, pourquoi pas, prophète de la Commune?
« Ouvrez-le, et voilà toute la littérature retournée comme un parapluie. – Francis Ponge –
Préface à un livre futur, jamais écrit, Les Chants du Maldoror marquent une éclatante rupture avec la poésie personnelle : en ce sens c’est une « apocalypse définitive de cette œuvre ».

Etudes secondaires à Paris – préparation à l’Ecole polytechnique
1868 : parution du premier des Chants de Maldoror
1869 : parution des cinq suivants (Chants de Maldoror)
1920 : à titre posthume, Préface à un livre futur

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