Formes et forces

sculpture de Maryvonne Pellay

La science et l’art couvrent des champs bien différents mais participent tous deux à l’émancipation et à la compréhension du monde.

Feynman disait : « Lorsqu’on me demandait de jouer du bongo en public, personne n’a jamais cru nécessaire de mentionner que je faisais de la physique théorique. Cela vient sans doute du fait que nous respectons plus l’art que la science. »

Lorsqu’on observe la nature, on peut en enregistrer les détails puis les traiter différemment.
Scientifiquement  : Espérer que l’information recueillie suggérera une interprétation théorique.
Philosophiquement  : comprendre en quoi ce qu’on observe interfère avec la société humaine  ;
Artistiquement  : trouver comment cette observation entre en résonance avec notre moi intérieur. L’art fait entrer dans la réalité extérieure, partage avec les autres ce qui restait le secret inexprimé. L’art éclaire sur la représentation que l’homme se donne de sa situation dans le monde. L’oeuvre d’art garde l’empreinte de la force qui l’a créée.
Au-delà de la satisfaction esthétique, il y a des rythmes et des structures invisibles, soit on les analyse avec la physique, soit ils entrent en résonance avec notre cerveau.
La recherche scientifique est un travail dur. L’art semble plus mystérieux, mais tout aussi dur pour puiser par l’introspection la mise en résonance de l’observation et de la forme.
L’homme a toujours eu un ardent désir d’une connaissance unifiée qui lui permettrait d’appréhender l’ensemble de l’univers. C’est un leurre sur lequel il s’est toujours cassé les dents.
La science, c’est apprendre à observer, examiner, faire attention. C’est une grande patience. Car le langage de la science ce sont les mathématiques plus le raisonnement. Aucun vulgarisateur ne peut réellement expliquer la science avec le langage courant. Pour apprécier les lois de la nature, les mathématiques sont indispensables. C’est comme ça. C’est bien dommage qu’elles soient si difficiles pour certains. Euclide déjà disait qu’il n’y avait pas de voie royale et que c’était difficile.

La science n’apprend rien, c’est l’observation qui apprend. La science explique les comment et pas les pourquoi. Or ce sont les pourquoi que nous aimerions comprendre. Ce désir d’avoir des réponses à nos pourquoi ouvre la porte à toutes les fausses sciences et aux croyances.
Pourquoi la force de répulsion électrique de deux électrons est 10 puissance 47 fois plus forte que leur attraction gravitationnelle. On ne sait pas et aucune croyance ne peut nous le dire.

Toutes les discussions du monde resteront impuissantes à transmettre une compréhension de la nature à «  l’autre culture  ». les philosophes peuvent essayer de donner des idées qualitatives sur la nature, mais ça ne la décrit pas, on ne peut se fier à aucune intuition philosophique sur le comportement de la nature.
La clef de la compréhension de la nature reste toujours: observer le phénomène ou l’objet, en enregistrer les détails et espérer que l’information recueillie suggérera une interprétation théorique. Cela repose sur la précision des expériences et les mathématiques.
Une loi en entraîne une autre et on n’a jamais fini  : quand une loi est prise en défaut, on se demande pourquoi et on avance. Les lois sont simples mais les applications très complexes. Une belle vague, on connaît toutes les lois qui la régissent, mais on serait bien incapable de la calculer.
On peut monter dans la hiérarchie depuis la tension superficielle, la la vague, à la tempête, à l’étoile qui représentent une quantité énorme de phénomènes, puis, dans un autre sens, descendre à la contraction d’un muscle, à une impulsion nerveuse, au fonctionnement d’une cellule, d’une incroyable complexité puis aux grenouilles, puis à l’homme, à la politique, à l’histoire. Se tenir à une des extrémités, espérant y trouver la compréhension complète est une erreur. Cela n’a aucun sens. 

C’est passionnant de s’intéresser aux mots qui ont un sens dans les sciences et dans l’art comme : équilibre, force, mouvement, conservation, symétrie, trajectoire, probabilité, turbulence, énergie, courant, rotation, pression, gravitation, temps, atome, électron, chaleur, température, fréquence, lumière, couleur, onde, spectre, minéral, cristal, étoile, galaxie, liaison, eau, tropisme, photosynthèse, virus, bactérie, cellule, neurone espèce, ADN, fécondation, respiration, fermentation, etc.

Trouvez toutes les controverses autour de ces mots et exercez-vous à la peinture Xie Yi ( décrire une idée) au pinceau et à l’encre de chine, parfaitement adaptée à exprimer l’essence de ces mots.

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