À Rebours de Huysmans

A rebours de Huysmans

A rebours de Huysmans

Tentez l’expérience de lire À Rebours de Huysmans! Comparer avec Mallarmé!!!

Le sadisme, ce bâtard du catholicisme, ne peut prendre naissance dans l’âme d’un mécréant.
À Rebours de Camille Huysmans, publié en 1884, marque, au sens propre, un retour en arrière, et traduit une réaction contre les idées de son temps : il est tombé ainsi qu’un aérolithe dans le champs de foire littéraire.
En fait, c’est un livre fait de livres, un livre volontairement désespérant dont les différents personnages, le même héros (le noble des Esseintes) dessinent les différents visages passionnés du Malin.– un sceptique décadent qui suscite les démons ;
– “un des stylistes les plus délicats, les plus précieux que nous ayons” ( Zola);
– un névrosé au goût détraqué et à la raison chancelante ;
– un érudit attaché à la recherche de la jouissance rare.
On est alors en plein naturalisme. Après un tel livre, il ne reste plus à l’auteur qu’à choisir entre la bouche d’un pistolet ou les pieds de la croix. -Barbey d’Aurevilly-

Le symbolisme

Camille Huysmans

Camille Huysmans

Peu de notions sont en apparence aussi confuses que celle du symbolisme. Ceux-là même qui se proclament symbolistes ou acceptent cette étiquette semblent s’acharner à la dépouiller de toute signification (Decaudin).
La mêlée symboliste, qui n’a pas durée dix ans, a été contradictoire, inégale, et sans cohésion. A la fois bouillonnement de vie et lassitude désabusée, de la décadence à la modernité. La critique, hostile au symbolisme, lui reproche d’être une école de poètes étrangers. Pour les antidreyfusards, Moréas, Stuart Merril, Griffin ne sont que des métèques.
Quelques lignes de sens :
– Si la confusion est totale entre décadisme, décadentisme, symbolisme, les zutistes, les hirsutes, les hydropathes luttent en fait contre le conformisme qui règne depuis la guerre de 1870.
– En 1884, A Rebours de Huysmans, semble définir certains thèmes du symbolisme, que fixera un an plus tard le manifeste de Moréas ; le spleen, la névrose, l’artifice, marque distinctive du génie.
– Le symbole comme cordon ombilical dont on nourrit son nomadisme intellectuel et affectif, son nihilisme réactionnaire.
La nouvelle école proclame : La poésie symboliste cherche à vêtir l’idée d’une forme sensible qui, tout en servant à exprimer l’idée, demeurerait sujette (…) Le caractère essentiel de l’art symboliste consiste à ne jamais aller jusqu’à la conception de l’idée en soi.
Mallarmé est le dieu de cette génération, car il refuse complètement le monde dans lequel il vit et se consacre à sa quête du livre, monnaie de l’absolu.
En 1891, Moréas décrète la fin du symbolisme. Son influence, venue pour une part de Belgique, trouvera une résonance dans l’Europe danubienne, en Chine et en Amérique du Sud.

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