Les Afro-américains à Paris
Au siècle dernier beaucoup de grands personnages de la culture noire américaine vinrent s’installer dans la ville lumière? En réalité la culture afro-américaine a tellement marqué Paris qu’on peut aujourd’hui encore en retrouver de nombreuses traces dans certains quartiers emblématiques de la ville.
visite guidée
Qu’il s’agisse de musiciens ou d’écrivains au début du siècle dernier beaucoup de grands artistes noirs américains s’installèrent à Paris. Tous trouvèrent dans la capitale française une liberté qui leur permit de renouveler à fond leur inspiration. De plus, en France, les afro-américains échappaient à une ségrégation raciale qui perdura aux USA jusqu’au début des années 60.
Les premiers artistes, écrivains et musiciens noirs américains arrivèrent à Paris après la première guerre mondiale, dans les années 20, les fameuses années folles…
Ce sont eux qui contribuèrent à populariser le jazz en France, notamment auprès des milieux artistiques et de l’avant-garde parisienne composée d’écrivains et de musiciens comme Cocteau, Milhaud, Django Reinhardt etc.
Tous ces artistes français sortaient dans les premiers clubs parisiens pour aller écouter ces musiciens noirs souvent anonymes qui pour beaucoup d’entre-eux étaient d’anciens soldats.
Venus en Europe pour participer à la Première Guerre mondiale ils avaient décidé de rester à Paris où ils se sentaient plus libres qu’aux États-Unis.
Pour découvrir une histoire fascinante remplie de personnages mythiques et d’anecdotes hautes en couleur, mieux vaut organiser votre séjour un peu à l’avance, le logement sur place se trouve facilement en ligne : Une escapade à la découverte d’un tout autre Paris !
Par exemple le XVIIIe arrondissement de Paris est emblématique de l’effervescence que les Afro-américains ont apporté au Paris des années folles. On s’y pressait pour assister aux spectacles de Joséphine Baker, aux concerts du célèbre clarinettiste Sidney Bechet ou encore de la chanteuse de blues Eugene Bullard.
Le jazz est alors la musique la plus en vogue.
Et de juteux contrats son offerts aux musiciens noirs américains. Les jazz Kings de Mitchell, par exemple, signent un contrat de cinq ans pour jouer au Casino de Paris.
Ailleurs, rive gauche, à Saint-Germain-des-Prés et au Quartier Latin, se sont installés les plus grands écrivains noirs américains. On compte parmi eux James Baldwin, le célèbre auteur de L’homme qui meurt, l’écrivain de roman policier Chester Himes, ou Richard Wright, qui grâce à son roman autobiographique Black Boy est considéré comme l’une des plus grandes figures de la littérature noire américaine. D’ailleurs, pour montrer son attachement à la France, Richard Wright, qui est enterré au cimetière du Père Lachaise, prend la nationalité française en 1947.
Parallèlement à cette effervescence artistique et littéraire, une communauté de petits commerçants s’installe également à Paris autour du quartier de Pigalle. Il s’agit de restaurateurs, de marchands en tous genres, de barbiers, de tailleurs etc. Ils se mêlent à l’ambiance très «Harlem sur Seine» qui règne à ce moment là à Pigalle et autour de la rue La Fontaine…
Bref, pour tous ceux qui ne se satisfont pas du circuit touristique parisien ordinaire, et qui s’intéressent fortement à l’art et à l’histoire de la capitale, une escapade sur les traces de la culture afro-américaine de Paris est tout indiquée.
D’ailleurs pour vous faire plonger dans le Harlem-sur-Seine de l’époque des grands jazzmen et des artistes noirs américains, sachez que des organismes ont été créés de façon à vous faire découvrir ce pan de l’histoire de Paris trop méconnu. Vous pouvez par exemple vous adressez à Black Paris Tour, Walking the spirit, ou encore Discover Paris. Des visites du Paris afro-américain de trois heures ou même de trois jours sont proposées pour le plus grand plaisir du visiteur.
(J.Casin)