ONG, donner et pas se faire taxer

ciel bleu au-dessus d'un champ de mines
ciel bleu au-dessus d’un champ de mines

Votre budget « bonnes oeuvres »

Vous donnez parfois une pièce à un SDF, ou non, vous avez votre budget oeuvres caritatives, ou non, vous avez subi toutes les informations et désinformations sur les associations et les ONG (Organisations non gouvernementales) : « on en a marre qu’on excite notre compassion, l’argent ne va jamais jusqu’aux intéressés, ça n’est pas comme ça qu’il faut s’y prendre pour soulager la misère du monde, le travail de tous ces bénévoles est extraordinaire, si peu qu’on fasse c’est déjà quelque chose, etc. »

Dans quel domaine, et pour quels résultats fonderiez-vous une ONG? Comment vous y prendriez-vous pour réunir les fonds et pour les utiliser avec efficacité?

Cette semaine, après avoir lu les exemples d’ONG, choisissez, en ce début d’année celle qui recevra votre don.

Vous participerez de manière infinitésimale à l’amélioration de la vie sur notre précieuse planète. Non, vous ne serez pas un « coeur d’artichaut », vous serez juste humain.

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dessin de Jérôme Lefranc

Lorsque vous croisez la détresse, que faites-vous?

– Vous détournez le regard et vous passez votre chemin.
– Vous lui dites bonjour et vous ne lui donnez rien.
– Vous lui donnez quelque chose sans le regarder.
– Vous lui dites bonjour et vous lui donnez quelque chose.
– Vous essayez de nouer un dialogue pour savoir de quoi il a besoin et pourquoi il en est là.
– Vous marmonnez qu’il n’a qu’à travailler.
– S’il n’a pas l’air « français-français », vous lui dites que s’il était resté chez lui il n’aurait pas à mendier ici.
– Avant de lui donner une pièce, vous lui demandez s’il ne va pas la boire.
– Vous ne lui donnez rien et vous lui dites: de toute façon, vous allez dépenser ce que je vais vous donner pour boire.
– Vous lui donnez un morceau de votre pain en sortant de la boulangerie.
– Si c’est une femme voilée, vous lui dites : enlevez d’abord votre voile et je vous donne une pièce.
Vous pouvez essayer toutes ces solution et analyser les résultats en fonction du sexe et de l’âge du sdf.
Les différentes attitudes que je propose ont l’air caricaturales. En avez-vous adopté d’autres? Le problème n’est pas simple. Tous ceux qui s’occupent de sdf vous diront qu’au bout de quelques mois passés dans la rue, ils deviennent des étrangers à la société.

Il devient plus difficile de communiquer avec eux qu’avec n’importe quelle ethnie très lointaine ne parlant pas notre langue et n’ayant pas notre culture.

rapports de force
rapports de force

Donner, pas se faire Taxer

La charité est « une vertu qui porte à désirer et à faire le bien du prochain » (Larousse du XIXe). La charité est un libre élan qui ne peut exister avec la contrainte d’une loi ou si l’on a le sentiment de se faire forcer la main par la publicité.

La situation du test proposé ci-dessous, que vous avez peut-être vécue lorsque vous étiez enfant, montre bien que le don n’a aucun sens dans une relation de force.

Ce test psychologique a été réalisé dans le cadre du Mémorial de Caen pour réfléchir sur les rapports de force.

Vous êtes au collège. Pendant la récréation, un grand du lycée vous demande de lui donner votre paquet de gâteaux. Il est avec ses copains et comme vous commencez par refuser, il commence à vous bousculer…

Vous lui donnez votre paquet et vous ne dites rien à personne

Soumission. Par crainte des représailles nous choisissons parfois, comme vous cette fois-ci, une attitude de soumission. Et si l’on vous demandait la différence entre soumission et obéissance ? La soumission signifie étymologiquement « se mettre dessous », généralement parce que l’on se croit le plus faible. C’est une attitude passive qui permet à quelqu’un ou à un système de nous contrôler avec ou sans violence apparente. Quand le soumis se révolte et cherche à renverser le rapport de force en exprimant sa colère, avec violence éventuellement, il peut désobéir et même essayer de se venger. L’obéissance signifie comprendre en profondeur. Elle suppose l’adhésion libre à un projet ou à un système de valeurs qui ont du sens pour nous. Elle suppose la capacité de désobéissance si nous n’adhérons plus à ce que l’on nous demande. Nous assumons alors les risques de cette attitude, notamment les sanctions en cas de transgression d’une loi. Cette dernière attitude peut être vue comme celle d’un citoyen responsable.

Les grands font la loi. Vous essayez d’être gentil avec eux, vous leur donnez votre paquet en espérant faire partie de leur bande

Manipulation. Vous avez choisi une attitude qui s’apparente à la ruse. Vous pensez tirer un bénéfice, un avantage de la situation et obtenir quelque chose en échange de votre goûter. En fait il est probable que ce sont eux qui vous manipulent (c’est-à-dire qu’ils se servent de vous pour manger gratuitement) en vous faisant croire que vous avez un intérêt à leur céder ; ça leur évite de créer une bagarre et de se faire repérer par des adultes.

Vous donnez votre paquet mais la prochaine fois, vous irez manger vos gâteaux discrètement sans vous faire voir

Fuite. Vous avez choisi une attitude d’évitement. Quand nous avons affaire à plus fort que nous et que nous nous sentons menacés, c’est souvent ce que nous faisons. Fuir ou éviter le problème sont souvent les meilleures solutions dans un premier temps.

Vous donnez votre paquet mais vous allez en parler au Conseiller d’éducation ou à vos parents

Recours à la hérarchie. Vous ne pouvez rien faire sur le moment parce qu’ils sont plus forts que vous, mais vous êtes prêt à courir quelques risques pour ne pas accepter de vous faire racketter. Votre attitude courageuse s’apparente à la désobéissance. Attention on comprend souvent ce mot autrement. Désobéir, c’est savoir dire non si je ne suis plus d’accord avec ce que l’on me demande. J’assume alors les risques de mon attitude, notamment les sanctions, si je transgresse une règle que je trouve injuste. Ça ne plaît pas toujours aux parents et aux enseignants mais avec la révolte, c’est le seul moyen de résister aux abus. Dans la révolte, on accepte de recourir à des moyens violents et on cherche à éviter les sanctions. Obéir et désobéir sont des attitudes de citoyen responsable.

Vous refuser de leur donner le paquet, vous leur criez dessus et vous appelez vos copains pour vous défendre

Révolte. Vous avez choisi une attitude de révolte. Vous avez le courage de dire non ! C’est une grande qualité. Il est important de pouvoir conserver une capacité d’indignation notamment pour s’opposer à l’injustice et à l’arbitraire. En haussant le ton vous manifestez votre colère avec éclat. Il existe d’autres manières de ne pas se soumettre : autour de la notion de désobéissance qui ressemble à la révolte mais sans agression.

Vous refusez simplement, mais ils vous « traitent » et vous menacent

Désobéissance. Vous avez choisi de ne pas vous laisser faire. Vous avez le courage de dire non ! C’est une grande qualité. Il est important de pouvoir s’opposer à l’injustice et à la violence. Vous êtes prêt à courir des risques pour ne pas accepter de vous faire racketter. Votre attitude courageuse est de la désobéissance (Vous n’obéissez pas à un ordre injuste). Attention, on comprend souvent ce mot autrement. Désobéir, c’est savoir dire non si je ne suis plus d’accord avec ce que l’on me demande. J’assume alors les risques de mon attitude, notamment les sanctions, si je transgresse une règle que je trouve injuste. Ça ne plaît pas toujours aux parents et aux enseignants mais avec la révolte, c’est le seul moyen de résister aux abus. Dans la révolte, on accepte de recourir à des moyens violents et on cherche à éviter les sanctions. Obéir et désobéir sont des attitudes de citoyen responsable.

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