Héraclès archer ou Héraclès tue les oiseaux du lac Stymphale (1909).
Tuer les oiseaux de ce lac faisait partie des douze travaux d’Hercule (Héraclès est son nom grec) parce que ces oiseaux mangeaient les humains !
Les muscles, apparents et tendus montrent qu’Hercule est le plus fort. Bourdelle a choisi de représenter le dieu avec un profil grec.Bourdelle ou le triomphe de la volonté dans l’art
« Il y a dans ce violent héros une force admirable. Le plein des muscles, la solidité des ressorts, la puissance et le nerveux des membres, font de ce corps une machine primitive, robuste et inusable. Comme toujours dans l’art des belles époques, il n’y a dans cette force aucune enflure. Le modèle n’a pas été bosselé au soufflet de l’Académie ; il est fort mais concentré, plus en creux qu’en relief, et cette vigueur prodigieuse est sans emphase. -Gazette des Beaux-Arts- juillet 1910-
Héraklès archer, c’est l’effort ! Bourdelle, dégagé des influences de son maître Rodin, trouve dans cette œuvre ce qui sera son style propre, hérité de l’art roman et de la sculpture archaïque grecque : une conception architecturée de la forme par le rythme des masses et le dessin, mais dans des limites précises.
Bourdelle Antoine, sculpteur et peintre français
1861 (Montauban) – 1929 (Le Vésinet)
Formé dans l’atelier de Falguière, assistant talentueux de Rodin, Antoine Bourdelle, une fois séparé de ce dernier (1903), crée une œuvre très personnelle qui ne suit pas les tendances modernes du début du siècle : cubisme, abstraction.
C’est un grand sculpteur du XIXe siècle au XXe siècle : seule la figure et les passions humaines l’intéressent. Passionné d’art grec et par celui du Moyen Age, Bourdelle sculpte avec lyrisme des œuvres monumentales et des portraits. On leur a reproché parfois une certaine boursouflure.
Ses bas-reliefs sont célèbres, notamment celui du théâtre des Champs-Élysées. Un certain lyrisme, voire une certaine emphase, voilà qui définit bien Bourdelle.
1885 : atelier de Falguière
1893-1902 : Monument aux morts de Montauban
1893-1903 : il est l’aide de Rodin
1900 : Tête d’Apollon
1909 : Héraclès, présenté au Salon
1911 : Centaure mourant, présenté au Salon
1912 : bas-relief du théâtre des Champs-Elysées
Il réalise quarante-cinq compositions de Beethoven
1914-19 : Monument à Alvear à Buenos-Aires
Son atelier à Paris a été transformé en musée permanent.