Premier grand pont de chemin de fer français en béton précontraint, et le plus long du monde à l’époque: pont à béquilles de 300 m en cinq travées de 56 m.
C’est un pont à poutres droites encastrées sur des béquilles obliques.
Les Ets Boussiron remportent le concours sur une variante permettant d’éviter de construire des cintres dans cette vallée où souffle le mistral.
La construction s’est faite entre 1952 et 1955. L’ingénieur, Nicolas Esquillan reconnut son audace d’avoir voulu lancer l’entreprise dans tant d’innovations, dans un délai si court.
Les enjeux :
– Imaginer pour la précontrainte, à la demande de la SNCF, un système plus rigide dans lequel la tension est donnée par la déviation hélicoïdale des câbles
– Innover sur le chantier lui-même : les cintres auto-porteurs n’existaient pas, et le pont Bailey, notamment lors de ses déplacements, donna bien des soucis.
Les béquilles sont d’abord construites au moyen d’un échafaudage vertical, puis un pont Bailey est lancé entre deux piles et les voussoirs de 2,75 m de longueur coulés deux à deux symétriquement pour équilibrer les charges.
Le portique formé par la travée et les deux béquilles est ensuite réglé provisoirement, et l’opération répétée pour les travées suivantes. L’articulation provisoire bloquée, les câbles de continuité sont mis en tension.