Le plus formidable outil dont l’homme dispose pour attaquer la matière inerte
La nitroglycérine, obtenue en France dès 1847 par Sobrero reste sans emploi ; on la considère comme un produit très dangereux, détonant facilement en causant des accidents effroyables. En 1867, Alfred Nobel, conscient de cet inconvénient majeur, combine la nitroglycérine avec une silice très poreuse et réussit dans les mines allemandes, les démonstrations de sa nouvelle « poudre explosive de sécurité » qui ne détonne que lorsqu’on le veut bien, la fait breveter en Angleterre, en Suède, aux États-Unis, et fait fortune.En 1874, les 14 usines qui fabriquent la dynamite Nobel livrent plus de 3 mille tonnes de dynamite. Le coût de cette matière explosive est plus que couvert par l’excédent de travail produit : entre des mains exercées, la dynamite peut donner des résultats importants: perforation des tunnels, fonçage des puits, tranchées de chemins de fer, brisement des glaces et travail des mines. Elle ouvre aussi à l’art militaire de nouveaux horizons pour abattre avec une étonnante promptitude palissades, murs, maisons, ouvrages d’art et canons ennemi.
Nobel Alfred, industriel et chimiste suédois
1833 (Stockolm) – 1896 (San-Remo)
Le savant suédois, Alfred Nobel, a inventé la dynamite, déposé 350
brevets qui sont souvent les pionniers dans les domaines du caoutchouc artificiel, du cuir et de la soie artificielle, des diamants artificiels.
Mais c’est surtout à l’invention et à l’exploitation d’explosifs à usage civil (grands travaux) et à ses actions dans le pétrole que Nobel doit sa fortune.
Il laisse, à sa mort, une fondation dotée de 40 millions de francs or. Dans un premier testament, Nobel souhaite que sa fortune serve à la construction d’appareils crématoires dans toutes les grandes villes du monde, mais l’interdit papal, concernant l’incinération des morts, oblige Nobel à réviser ses dernières volontés (27 novembre 1895) : les crématoriums deviennent les cinq prix Nobel : physique, chimie, physiologie et médecine, littérature et la paix.
Les premiers prix sont remis en 1901 :
– physique : Röntgen Allemagne pour les rayons X
– chimie : Van’t Hoff, Pays-bas, pour la pression osmotique
– physiologie et médecine : von Behring, Allemagne, pour le premier sérum (antitétanique)
– littérature : Sully-Prudhomme, France
– paix : Dunant, Suisse, fondateur de la Croix rouge internationale
En 1980 le montant de chaque prix était de 880 000 francs.