« L’Asie est un mets très séduisant, mais qui empoisonne ceux qui le mangent. » écrivait Gobineau.
Quand Napoléon III s’adresse aux députés nouvellement élus de 1863, en ces termes : « Comment développer notre commerce extérieur, si, en présence des vastes territoires occupés par les Anglais, les Espagnols et les Hollandais, la France restait seule sans possessions dans les mers de l’Asie », c’est que l’énergie douce et ferme du Commandant Doudart de Lagrée commence à avoir raison des inquiétudes de l’empereur.
Le 11 août 1863, le traité secret d’amitié et de commerce signé entre la France et le Cambodge concrétise cette politique d’expansion. Le faible roi du Cambodge a très peur des Siamois, maîtres chez lui ; l’appui de la France lui est nécessaire et en échange les missions catholiques seront protégées : on pourra convertir, commercer et naviguer en toute quiétude.