L’importance des rituels pour préserver le lien social
Face au cancer qui atteint notre société: guerre déclarée par des ennemis invisibles qui prolifèrent comme ces cellules cancéreuses, ne reconnaissant plus leur semblables, n’appartenant plus au corps social qui est le nôtre, il m’a semblé intéressant d’exhumer le travail que j’avais réalisé à l’ouverture de la Cité des sciences de La Villette, en particulier avec Jean Maisonneuve, spécialiste des rituels.
Les rituels expriment et renforcent symboliquement le lien social et réassurent contre l’angoisse face à l’altérité. Par le rituel, on marque qu’on adhère tous au même système de valeur dans les moments clefs de la vie sociale.
Le rituel est une réponse de type obsessionnel à l’angoisse liée à la peur du vide et à la peur du sexe. En donnant une signification à ce qui n’en a pas, en maîtrisant l’espace, le temps et le corps, il permet de justifier ce qui existe et de se protéger. Une société ne peut pas vivre sans les rituels qui expriment et renforcent le lien social.
Dans notre vie quotidienne, nous accomplissons tous des rituels comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, sans en être conscients. Le bonjour en est l’exemple le plus patent.
Le bonjour
Dire bonjour est un rituel et comme tout rituel, il donne énormément d’informations sur la relation des deux personnes. Expérimentez un bonjour différent sur tous ceux que vous rencontrez en le modulant à votre gré. Notez les conséquences d’un bonjour sciemment désagréable ou plus cordial que d’habitude. Par exemple embrassez quelqu’un que vous n’embrassez jamais ou adressez juste un salut du bout des doigts à votre meilleur ami, sans émettre un son.
En plus du bonjour, il est des façons indirectes de rentrer en contact avec l’autre. Lorsque vous rencontrez quelqu’un, vous savez très vite sur quel plan vous voulez situer la relation.
Faites ce test psy(extrait du CD-Rom « Le psy c’est vous, Feliciano B. »
Comment entrez-vous en contact avec l’autre?
Pour entrer en contact avec un autre terrien, vous visez où?
le talon d’Achille
la carte des vins
la carte bancaire
le cœur
le plexus solaire
la carte de visite
Nous et les autres
Qu’est-ce qui sépare notre société des autres sociétés? Qu’est-ce qui unit notre société aux autres sociétés? Sans cette analyse, nous ne pouvons pas prendre conscience du comportement rituel sans tomber dans l’ethnocentrisme ou dans l’exotisme.
Le point commun à tous les rituels, quel que soit leur symbolisme particulier, s’organisent autour d’expériences humaines universelles : naissance, deuil, mariage, mise en question du pouvoir, souffrance individuelle et collective. Dans ces situations l’expérience individuelle questionne la société, les rituels ne sont pas une réponse mais représentent ces questions.
C’est en reconnaissant la différence, en comprenant la fonction sociale du rituel et en apprenant à décrypter le sens des messages échangés au cours d’un rituel, que l’on peut comprendre la solidarité fondamentale qui lie le membre d’une société à d’autres groupes sociaux.
Que ne supportez-vous lorsque l’autre envahit votre territoire?
Imaginez que vous prêtez ou louez votre maison, cette maison porte votre empreinte.
Vous rentrez et vous trouvez votre maison telle que les « autres » l’ont laissée.
Dans quelles limite supportez-vous les traces des autres lorsqu’ils n’ont pas respecté vos rituels et les rituels sociaux de civisme tout simplement.
Rangez dans l’ordre décroissant de niveau d’agression les propositions suivantes:
– La propreté (chacun est très attentif et maniaque de façons très différentes). Certaines personnes ne laisseront dans votre maison que des traces que vous supportez et d’autres en laisseront qui vous font vomir. Faites des sous-catégories dans la propreté : poussière, poubelles et denrées périssables non vidées, cheveux dans les douches, toilettes avec différentes traces, literie souillée).
– Le désordre : objets et meubles changés de place, livres sortis et pas remis à leur place.
– Le non remplacement des stocks (eau, café, produits d’entretien)
– Le rangement de la vaisselle (petites assiettes sous les grandes, grands bols sur les petits, etc.
– L’explosion des consommations d’eau et d’électricité.
Le respect de l’autre dans le communication écrite
Pensez-vous à vous relire avant d’envoyer un mail, une lettre ou même un SMS?
« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement – Et les mots pour le dire arrivent aisément. » écrivait Boileau.
Se relire permet d’éviter les débordements des états d’âme, colère, jalousie, etc. qui peuvent altérer la suite des relations avec le destinataire.
Se relire est indispensable pour éviter les imprécisions dans le message que l’on souhaite faire passer, les lourdeurs de style et les fautes d’orthographe qui sont un manque de respect pour le récipiendaire.
Vous serez étonné(e) de voir tout ce que vous corrigez si vous prenez la peine de vous relire.