Dans le jeu vidéo Le psy c’est vous, Lucienne A., la patiente vend des louis d’or qui lui ont été transmis par son grand père. La provenance de ces pièces est obscure mais le grand père avait lourdement insisté sur l’importance de ce rituel et sur l’obligation de Lucienne de les transmettre à son fils le jour de ses 10 ans…Le secret de famille va peser sur la petite fille.
Devant cette scène, vous vous sentez …
déchiré
Doué d’empathie ! Vous savez vous mettre dans la peau de l’autre, avec en prime un sens du secret qui fait de vous un allié estimable. Est-ce cette vision de l’âme humaine qui vous donne parfois un regard désenchanté sur la société ? Un brin passéiste, vous redoutez l’évolution des moeurs. Adepte de la discipline, vous réglez les problèmes manu militari et pourtant au fond… au fond de vous… le trac ? Vous avez des doutes quant au bien fondé de vos principes mais vous donnez le change, persuadé qu’il ne sert à rien de confier ses tourmentes à quiconque. Pudeur qui vous coûte cher. Solide, on compte sur vous sans voir que derrière vos attitudes si énergiques s’angoisse une personnalité forte, certes, mais inquiète. De fait, un certain cynisme vous vrille le cœur, et pour faire face, vous endossez des comportements estampillés par la tradition. C’est en famille que vous respirez plein pot. Vous souriez ? Oseriez-vous détendre vos zygomatiques et accueillir l’imprévu ? Laissez donc quelqu’un se glisser dans votre peau et faire l’inventaire de vos richesses…
scandalisé
Respect des valeurs. Incroyablement fidèle aux valeurs ancestrales et sentimentales ! On craignait bien qu’un spécimen de votre genre soit en rupture de stock. Ça fait du bien de vous apercevoir, vivant et pétant de santé. Donc… la famille avant tout et l’amour, l’amitié, la fidélité, en valeurs pilotes ! Ca réchauffe le coeur tant de bon sens. Insubmersible aux variations climatiques des rapports humains qui chamboulent la planète depuis un demi-siècle : vous. Un cas. Comment faite -vous pour garder la tête froide face aux ambivalences de l’âme humaine.? Ah non ! ne dîtes pas que vous ne comprenez rien à ce charabia ! Soyez chic ou cool ou les deux mais filez -nous un tuyau ! Quand le doute vous assaille, quand le devoir à accomplir ne vous semble pas être le seul but à atteindre dans la vie, comment vous dépêtrez-vous de vos engagements ? Allez… le secret de votre sagesse…on écoute. Vos yeux brillent. Vous semblez ému. Comment ? Vous dîtes ? …en toute occasion il faut choisir et choisir c’est savoir faire le deuil de quelque chose. Ah!… l’art du renoncement. L’abondance dans le peu. Vous savez vous réjouir de ce qui est. Quelle chance. On fait passer le message, vous permettez ?
un début de jaunisse
Utopiste lucide. Pour acheter comptant vos rêves les plus gros, vous vous êtes creusé les méninges très tôt. Tempête sous un crâne. Passé maître en l’art de transformer en or tout ce que vous touchez, vous ne touchez plus terre. La tête dans la grande ourse avec le cours de la bourse en 3 D. Entre les deux une frousse froufroutante: celle de vous colleter à l’inévitable cruauté des rapports humains à double sens unique. En cavale donc, mais pas déconnecté des affaires du monde. Concerné. A fleur de peau. Bilieux quand vous devez répondre de vos interactions avec vos proches. A la fois responsable et déraisonnable. L’argent que vous engrangez pour le dilapider vous sert de protection et d’exutoire. Énervant de se l’entendre dire, vous le savez…Utopiste bien que lucide, allez comprendre. On pourrait vous reprocher de ne pas être suffisamment attentif à autrui, trop épris de vous-même, mais ce serait passer au large de votre personnalité d’une timidité renversante qui ne demande qu’à être chahutée de près. Très près. Prêt ?
triste
Plaisir et rentabilité. Petit duel au sommet entre votre vie intérieure et votre vie extérieure! Porté sur tout ce qui a trait aux échanges sentimentaux entre bipèdes, vous zieutez fortement du côté de ce qui pourrait vous rapporter aussi le jack pot. Double exigence. Désir de capitaliser plaisir et rentabilité. Si vous parvenez à gagner votre vie dans un secteur qui vous euphorise, c’est le pactole. Sinon, amer et inquiet, vous pourriez bien avoir recours à des arnaques astucieuses pour équilibrer vos désillusions…Mais ce n’est pas votre penchant naturel. Vous savez vous imposer des règles et vous raccrocher à votre ligne de conduite. Car vous possédez une éthique et … des tics comme celui de flatter la compagnie pour parvenir à vos fins. Écouter les malheurs des gens vous fiche le cafard et vous savez faire diversion, tromper la tristesse en organisant des fêtes qui réunissent vos amis et vos relations afin que s’entremêlent affaires de coeur et… business. Généreux sans abus, vous tenez la distance.
Nu
New age. Finies les guerres, les catastrophes, la maladie. Rien que de l’entente, de l’échange et du respect tous azimuts : c’est votre programme. Un chouïa new age, non ? Mais comment ne pas tendre l’oreille vers l’annonce d’un avenir si radieux. Vos hauts idéaux laissent perplexes. Êtes-vous au courant de ce qui se trame alentour ? Oui, oui, lucide, vous prônez des valeurs nobles aux antipodes de la barbarie économique ambiante. Tant pis si on vous croit hors-jeu, vous avez la certitude qu’une mutation est amorcée sur la planète, mutation en faveur du métissage des idées. Philosophe, va ! Ca aide à vivre que d’y croire. Probablement poète au quotidien sans un sous vaillant en poche mais l’espoir en étendard. Plus habile à brasser de grandes idées que de vous confronter au relationnel au quotidien. Extravagant à vos heures, vous êtes coutumier de ces changements d’humeur qui vous assaillent et vous font broyer du noir. Vous assumez. On vous respecte haut et fort car vous ne chougnez pas quand un vent de désillusion souffle sur vos terres.
Embarrassé
Le goût du pouvoir ! Vous assumez crânement ce penchant. Pleins feux sur la réussite professionnelle grâce aux dispositions naturelles que vous avez pour gagner de l’argent. Vie sociale en poupe. Un besoin vital de reconnaissance. Une vengeance à prendre sur la vie… mais vous ne vous attardez pas à vous demander qu’est-ce qui s’est mal passé dans mon passé ? Vous oeuvrez pour l’avenir, le devenir des vôtres qui vous admirent et vous redoutent. Petit pincement de solitude au coeur. Vite, changeons de sujet, on vous appelle sur l’autre ligne, des choses importantes à traiter, des contrats, d’accord, compris, motus sur vos émotions refoulées. Humain plus qu’humain. Ambition sentimentale ? : dans les rapports de forces que vous ne fuyez pas, attisé par l’excitation d’un nouvel enjeu, vous mettez un point d’honneur à envisager des solutions donnant satisfaction aux deux intéressés. C’est paradoxal aux vues de votre appétence pour la compétition mais cela vous apparaît plus …noble, plus sain, plus humain donc plus rentable à long terme. Ah ! vous ne perdez pas le Nord. Un quart de seconde on vous aurait cru philanthrope…
Pour ou contre les secrets de famille?
Si les parents ne parlent pas, lorsqu’ils disparaissent, leurs archives, leurs traces, leurs objets ne donnent que l’illusion de découvrir leur vie. Rien ne peut compléter les quelques pièces du puzzle que l’on retrouve dans leur maison. Les dates, les faits et les objets ne disent rien des joies ou des détresses qui les ont accompagnées. Même en retrouvant des documents, écrits, carnets, petits riens amassés, on ne peut pas connaître les raisons des décisions de ses parents, sauf s’ils ont écrit, sauf s’ils nous ont parlé, et encore. Tout ce fatras ne pourra que perturber notre vie. Quand cesserons-nous de nous croire obligés de porter le fardeau de leur histoire, de vouloir réinventer leur vie alors qu’on a la nôtre à inventer. Si vous avez à vider la maison de vos parents après leur décès, que faites-vous?
– vous jetez tout sauf deux ou trois objets que vous avez convoités toutes votre vie… – vous faites venir quelqu’un pour tout débarrasser, sans rien regarder – vous organisez une vente aux enchères sur place, après avoir pris quelques objets et trié les papiers – vous triez tout objet par objet, papier par papier pour essayer de les comprendre, de retracer leur vie, espérant par là comprendre mieux ce que vous êtes. Vous ne voulez pas jeter non plus quelque chose qui a pu être important pour eux, mais vous ne savez pas quoi ni pourquoi. Cela peut vous prendre des mois. vous pouvez y sombrer. – vous triez à la louche, vite, vous ne voulez pas vous y enliser, vous jetez beaucoup puis vous gardez quelques éléments qui vous évoquent des souvenirs. Vous tournez la page mais vous vous ménagez deux ou trois brins de nostalgie.
La psychanalyse accorde beaucoup de place à l’histoire familiale, au roman familial.
Jusqu’où remonte votre connaissance de vos aïeux? Partez à la découverte de vos ancêtres. Ce n’est pas toujours facile, les registres d’état civils sont récents, il faut souvent aller fouiller dans les archives des églises. Vous découvrirez peut-être des secrets enfouis.
Bon courage, certaines personnes y passent leur vie, au lieu de la vivre! Mais c’est un beau cadeau à offrir à votre descendance, ça évitera peut-être à vos enfant d’avoir besoin d’un psy, le travail sera mâché.
