Le tour, une machine-outil

Tour  © Musée des arts et métier, l'Album

Tour à copier de Nartow © Musée des arts et métier, l’Album

La machine-outil par excellence

Le tour est la machine-outil qui serait la plus difficile à remplacer par le travail à la main : l’ouvrier comme le potier n’arriverait que fort difficilement à obtenir une pièce bien ronde, tandis qu’il réussit toujours à raboter une surface plane ou à percer un trou.

Le tour sert à donner aux pièces travaillées la forme de solides  de révolution.

Le tour intervient dans la fabrication de presque tous les produits mécaniques depuis les boulons jusqu’aux roues des chemins de fer.

Actionné d’abord au pied ou à la main, il se motorise puis se robotise.

Malgré la variété des tours, on peut les ramener à deux types principaux :

– le tour à pointes dans lequel la pièce à travailler est soutenue aux deux extrémités de son axe par des pointes coniques,

– le tour en l’air dans lequel la pièce n’est soutenue qu’à une extrémité.

Les hommes

Henry Maudslay, ingénieur britannique.

1771 (Woolwich) – 1831 (Londres),

Grand métallurgiste, père de l’industrie anglaise des machines-outils, grâce aux méthodes rigoureuses et à la mécanique de précision qu’il développe. Ses tours à fileter qui assurent la fabrication de vis en série sont de véritables prototypes du tour moderne. Il favorise l’innovation technique en stimulant la création au sein de ses entreprises, qui deviennent des pépinières d’ingénieurs. Maudslay « l’éducateur » a formé des grands constructeurs ingénieurs britanniques : Clément, Nasmyth, Roberts et Whitworth.

Maudslay travaille d’abord chez Bramah, où il est, à l’âge de 19 ans, chargé comme contremaître de la mise au point de machines à fabriquer les cadenas inventés par Bramah.
1794 : ils développent ensemble le principe de machines-outils, comme le tour à chariot et la presse hydraulique.
1797 : à Londres, Maudslay imagine tour à fileter, justement célèbre.
1805 : le chef-d’œuvre de Maudslay est son micromètre, à l’aulne duquel tous les objets de petite taille peuvent être mesurés. La précision de l’instrument est exceptionnelle.
Au début du XIXe, il cherche à établir une normalisation des filetages et, en 1807, supprime le balancier de la machine  à  vapeur, s’ingéniant à guider verticalement la tige du piston par deux glissières, grâce à une roue qu’elle porte à son extrémité.
1900 : comme Calla, il affectionne les modèles ; sa collection privée est confiée au Science Museum.

Modèles de tours

Sur la photo, le Tour à copier de Nartow, vers 1715.

Les tours à copier et à réduire les médailles permettent de reproduire toutes sortes de contours, réguliers ou irréguliers.

Tour à charioter en fer de Vaucanson 1750.

Premier tour métallique avec chariot à déplacement parallèle à l’axe des pointes. Vaucanson créa ce tour pour fabriquer les cylindres (calandres) utiles à l’industrie de la soie, qu’il était chargé de rénover.

Petit tour de Fardoil pour égaliser les fusées d’horlogerie, 1697.

Petit tour de Fardoil pour égaliser les fusées d'horlogerie, 1697

Petit tour de Fardoil pour égaliser les fusées d’horlogerie, 1697

Le burin est guidé  sur l’arbre secondaire parallèle à l’arbre portant la pièce ; il est appuyé à la main. Les progrès des machines-outils en horlogerie ont fait gagner les horloges en précision.

Tour à bois à ficelle et pédale, ou à archet pour travailler le bois.

Tour à bois à ficelle et pédale

Tour à bois à ficelle et pédale

Ce type de tour existait déjà au moyen âge.

 

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