Le Cirque de George Seurat

Le Cirque de George Seurat - Musée d'Orsay

Le Cirque de George Seurat - Musée d'Orsay

Peint en 1891, ce tableau pointilliste est le tableau phare du néo-impressionnisme.
Cirque : la dernière toile de Seurat. « Spectacle varié. Représentations variées », annonce le cirque Fernando ; c’est là que Seurat a pris de nombreux croquis pour réaliser son tableau.
L’écuyère flotte réellement, sans poids, les acrobates ont tous la même coiffure qui les rend légers, comme s’ils allaient s’envoler; l’élégance des arabesques contraste avec l’immobilité raide des spectateurs.
L’œuvre bien qu’inachevée, figure au Salon des Indépendants en 1891 ; elle est remarquable par sa technique : division des tons, jeu des complémentaires, indication formelle des radiations lumineuses, technique dont Signac s’expliquera dans son ouvrage « D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme. » Seurat ne terminera jamais son tableau ; il meurt d’une angine infectieuse quelques jours après l’inauguration.

George Seurat

George Seurat

Seurat Georges, peintre français
1859 (Paris) – 1891 (Paris)

Seurat, le chef de file du mouvement néo-impressionniste est le fils d’un huissier. Un milieu dont il aura du mal à se dégager, mais qui lui évite tous soucis financiers et lui permet d’étudier ce qu’il aime : le dessin et la peinture.
Très cultivé, grand lecteur, il s’intéresse au livre du chimiste Chevreul La Loi des contrastes simultanés des couleurs publié en 1839 – « deux couleurs voisines ont une influence réciproque, chacune imposant à l’autre sa propre complémentaire »; il étudie le physicien allemand Helmholtz, les théories électromagnétiques de la lumière énoncées par l’Ecossais Maxwell; enfin, il fréquente Henry qui devait devenir directeur du laboratoire de Physiologie des sensations à l’Ecole des Hautes Etudes.
Cette curiosité ne va pas sans la volonté d’établir des règles. Science et émotion ; par l’émotion il se rapproche des impressionnistes, par son besoin de rester objectif, il perpétue les naturalistes.
« Le plus solide de volonté, le plus découvreur d’inconnu », écrit le poète Verhaeren.
Sa grande toile, Baignade à Asnières, ayant été refusée par le jury du Salon de 1884, il participe à la fondation du Salon des Artistes indépendants : la Baignade y figure. Le tableau, bien que marqué par l’influence de Puvis de Chavannes et de Pissarro, est résolument moderne ; il exprime la sérénité et la grandeur du geste quotidien.
Cette première composition est suivie de belles marines réalisées en Normandie ; sa touche devient de plus en plus divisionniste, peut-être sous l’influence d’une amitié de plus en plus vive avec Signac.
Seurat figurera à la dernière exposition impressionniste avec Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte, son chef-d’œuvre, et trois autres paysages.
Il est « la vraie force du groupe néo-impressionniste ». La Parade, encore des marines, puis Le Cirque qu’il ne pourra achever avant de mourir subitement d’une méningite.
Pointilliste, divisionniste, Seurat a fortement influencé son époque par ses recherches et ses découvertes.

1878 : élève de Lehman (disciple d’Ingres) à l’Ecole des beaux-arts
1879 : études de paysage à Brest
1882-83 : il se consacre surtout au dessin
1883 : il présente au Salon le Portrait d’Aman-Jean
1884 : Baignade à Asnières
1884-86 : Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte
1887-88 : Poseuses – Parade du cirque
1890-91 : Cirque

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