Un « voyageur dans le vent », peut-être Napoléon ou l’un de ses soldats, car Meissonier était un grand peintre d’histoire de l’épopée napoléonienne.
L’homme, courbé avance en pleine tempête, les muscles du cheval sont tendus dans l’effort
Les détails de cette sculpture en cire sont minutieux, la cape est en tissu, les rênes sont en cuir.
Meissonier créait ces sculptures pour servir de modèles pour ses peintures afin de « créer dans ses tableaux l’illusion et le mouvement avec un grand sens du réalisme».
Meissonier Ernest, peintre français
1815 (Lyon) – 1891 (Paris)
Meissonier, « le roi des nains « , a eu une rue de son vivant dans le 17e arrondissement à Paris, et plusieurs statues érigées dès après sa mort . Il est « une des grandes gloires de la France et du monde entier » comme l’écrit le Kaiser Guillaume Il dans son télégramme de condoléances.
Adepte du format minuscule, en réaction contre les immenses toiles qu’il a dû peindre dans sa jeunesse pour survivre, Meissonier détient à l’époque le record des prix les plus élevés.
Baudelaire ne l’apprécie pas beaucoup : « En somme Meissonier exécute admirablement les petites figures. C’est un flamand moins la fantaisie, le charme, la couleur et la naïveté – et la pipe ! »
Meissonier, de son côté, n’apprécie pas beaucoup plus les autres et repousse surtout la nouveauté ; il poursuit de sa hargne Delacroix, Courbet, puis les impressionnistes.
Personne ne trouve grâce à ses yeux. Il est vrai que sa technique est étourdissante ; ses peintures historiques peuvent être regardées a la loupe, il n’y manque pas un bouton de guêtre.
Excès d’honneurs parfois, excès aussi de dédain pour une œuvre importante sur le plan historique, conservée principalement au Louvre et dans la Wallace Collection à Londres.