Expéditions et découverte de la Terre au XIXe siècle

Expéditions au XIXe

Expéditions au XIXe

La conscience de l’importance des relations entre l’homme et l’environnement va de pair avec l’intérêt du XIXe siècle pour la géographie, discipline à la frontière des sciences humaines et des sciences naturelles. On n’est plus seulement explorateur, les missions scientifiques se multiplient.
Expédition magnétique et météorologique du Cap Horn en 1883 : « Le personnel d’élite qui compose les expéditions saura accomplir, à l’honneur de la science française, la longue et laborieuse tâche qu’il accepte avec autant de courage que de dévouement ».
Les missions rapportent des comptes rendus détaillés sur les paysages, collectent faune et flore, observent l’habitat et les mœurs.
Auguste Daubrée, cristallographe et pétrographe oriente, en 1878, ses recherches vers la tectonique et met, pour la première fois en évidence, un réseau de fractures à la surface de la Terre.
Savorgnan de Brazza, jeune voyageur revenant d’un séjour de trois ans en Afrique, est reçu par la société de géographie en 1879.
« Avant de quitter ses foyers, le voyageur fera bien de connaître approximativement les limites de ses forces par des essais de fatigue et de privations et d’apprendre la langue du pays exploré -500 mots appris par cœur et accompagnés de quelques notions sur la manière de les lier ensemble suffiront-… » Manuel de l’explorateur du géographe suisse Kaltbrunner.

De la découverte, puis des expéditions savantes, on parvient à la protection de la nature ; c’est l’apparition d’une notion nouvelle à la fin du XIXe.

La nécessité de cette protection, longtemps considérée comme sentimentale et illusoire, devient évidente quand on prend conscience de la disparition de nombreuses espèces animales et végétales. (Pourrions-nous redécouvrir cette conscience aiguë.

1872 : le Congrès américain crée le Yellowstone National Park
1883 : expédition française magnétique et météorologique du Cap Horn
1885 : publication de l’Atlas océanographique d’Albert Ier de Monaco qui consacre sa vie à l’océanographie
1898 : la république du Transvaal organise la Sabi Game, réserve pour préserver la faune sauvage
1900 : les puissances ayant un intérêt en Afrique signent à Londres un accord assurant la protection du gibier
1909 : Premier Congrès international pour la protection des paysages
1913 : Commission consultative pour la protection internationale de la nature à Berne.

Peary atteint le pôle nord

Peary atteint le pôle nord

Le 6 avril 1909, Peary atteint le pôle nord

Planter un drapeau dans la glace!

L’attrait du Grand Nord, l’esprit de compétition et le goût de la course aux pôles conduisent beaucoup d’explorateurs à tenter l’aventure.
Le 6 avril 1909 retentit le cri de la victoire. Peary plante le drapeau américain dans la glace, au Pôle Nord. « Enfin le Pôle, mon rêve et mon but depuis 20 ans, enfin il est à moi ».
C’est après de nombreuses expéditions durant lesquelles il a vécu longuement avec les Esquimaux, fait des essais d’endurance au froid, puis avancé sa position de départ que Peary quitte son bateau pour l’assaut final, à la conquête de l’immensité glacée. Il mettra deux mois pour réussir.
Fréderic Cook conteste cet exploit, mais les invraisemblances géographiques de son récit et son manque de preuve ne peuvent remettre en cause l’exploit de Peary.

Robert Peary

Robert Peary

Peary Robert Edwin, explorateur américain
1856 (Cresson Springs, Pennsylvanie) – 1920 (Washington)

Près de vingt ans pour conquérir le pôle Nord et y planter la bannière étoilée des Etats-Unis, c’est l’exploit réalisé par Robert Edwin Peary, ingénieur civil dans la marine américaine.
Le résultat d’une ténacité et d’une constance dans l’exploration des régions arctiques. Peary prépare ses assauts successifs avec un grand soin de l’organisation et un souci constant de la connaissance écologique de la région.
Il lance plusieurs expéditions de reconnaissance établissant des dépôts de vivres dans des igloos : il chasse au morse, à l’ours, au bœuf musqué pour stocker de la viande. Il étudie le mode de vie des Esquimaux pour s’aguerrir contre les grands froids et adopte leur façon de se vêtir, de manger, et de se transporter en traîneaux.
Son courage et sa volonté d’aboutir ne sont pas freinés par l’amputation de ses doigts de pied gelés. Il fonde le Peary Arctic Club qui le soutient financièrement dans ses efforts. Chaque expédition le rapproche du pôle Nord qu’il atteint le 6 avril 1909. Il triomphe. A son retour aux Etats-Unis, le Congrès salue son exploit. Il sera comblé d’honneurs.

1886 : reconnaissance du Groënland à partir de l’île Disko
1891-92 : première expédition à partir de détroit de Smith
1893-95 : nouvelle expédition
1897 : fondation du Peary Artic Club
1902 : il approche le pôle Nord à 635 km

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