Les dirigeables

Le dirigeable de Giffard

Le dirigeable de Giffard

L’aviation, c’est savoir voler avec  » les plus lourds que l’air« . Mais les pionniers du vol aérien ont été ceux qui ont fait voler « les plus légers que l’air ». Ce fut l’époque des dirigeables dont la vie a continué même un peu après le vol des premiers avions.

On peut employer le terme de ballon dirigeable pour un ballon ou aérostat auquel on a rajouté des rames, des hélices ou un gouvernail pour mieux le diriger. Tous ces dispositifs n’étaient guère efficaces tant qu’il n’y avait pas d’autre force motrice que le vent.Mais le terme de dirigeable est en fait employé pour des ballons de forme en général allongée et munis d’un petit moteur qui permet de faire tourner efficacement une hélice tractive et donc d’avoir un gouvernail efficace.
Les premiers ayant exécuté un triangle avec retour au point de départ ont été ceux de Santos  Dumont en 1900 et 1901.
Le pionnier fut Henri Giffard qui fait voler en 1852 : « un plus léger que l’air qui n’est plus trop lourd pour naviguer dans l’air ».
 » Ce plus léger que l’air est trop lourd, à peine dirigeable ». Lorsque Henri Giffard s’arrache lentement de l’hippodrome de Paris, il concrétise le rêve échafaudé depuis plus d’un siècle par des cerveaux enflammés sous forme de maquettes ou de modèles réduits : naviguer dans l’air à bord d’un engin à moteur, dirigeable.
1783 : Lavoisier décrit les conditions nécessaires pour obtenir la dirigeabilité des aérostats.
1844 : Le Berrier réalise un moteur à vapeur sur ballon dirigeable en réduction dans un local des Champs-Elysées.
1852 : Giffard est le premier à réussir l’exploit dans un dirigeable dont le ballon de 2 300 m3 très peu dirigeable ou pas du tout dirigeable au moindre souffle de vent et une machine à vapeur de 450 kg, chaudière et charbon compris pour une puissance de 3 chevaux-vapeur.
1884 : la France de Renard et Krebs réussit le premier trajet en circuit fermé.

Des moteurs pour aller dans le ciel.

Un chose est d’arriver à se libérer de la pesanteur et une autre de se diriger dans l’air. Mettez un moteur sur une montgolfière  vous en faites un dirigeable ; mettez un moteur sur un planeur, il devient avion … à certaines conditions.
A l’origine, les moyens de propulsion sont rudimentaires. Avant de devenir moteur à piston, le groupe motopropulseur nécessite des choix de source énergétique et d’organe tracteur.
Ainsi l’hélice, inséparable des moteurs à pistons, est une particularité de l’aviation d’hier et le turboréacteur , celle de l’aviation d’aujourd’hui.

La France joue un rôle important dans ce développement de l’industrie
du moteur  d’aviation :
1862 : mémoire d’Alphonse Beau de Rochas sur le cycle du moteur à quatre temps par emploi de la compression préalable.
1889 : Albert de Dion et Georges Bouton – de  Dion  Bouton – réalisent le premier moteur  à  explosion destiné à la propulsion d’aéronefs, monocyclindre refroidi par air (par ailettes) fonctionnant au pétrole (puissance de 1,5 ch pour une masse de 25 kg).
9 octobre 1890 : Clément Ader réussit le premier à faire décoller un aéronef sans autre aide que la puissance de son moteur à vapeur bicylindre.
1898 : Santos Dumont conçoit le premier moteur qui ait vraiment volé, pour la propulsion de son dirigeable n°2 (puissance de 2,5 ch pour une masse de 35 kg).
Parmi les autres précurseurs, on peut citer les moteurs de Buchet, Chenu, Clément-Bayard, Peugeot et Panhard-Levassor qui équipent les premiers dirigeables entre 1900 et 1906.
Années 1910 : la France joue un rôle de pionnier dans la construction des moteurs d’ avion : moteurs en V (“l’Antoinette“ de Levavasseur, les moteurs Renault ou Hispano-Suiza) et les moteurs en étoile ou demi-étoile fixe (notamment les moteurs Anzani qui équipent les avions de Blériot et d’Esnault-Pelterie).
Première Guerre mondiale : succès de l’aviation française grâce aux moteurs rotatifs Gnôme et Rhône.
1918-1950 : les moteurs en étoile dominent l’industrie aéronautique. Leur suralimentation, mise au point par Rateau dès 1917, marque au début des années 1930, une percée décisive avant l’avènement en 1950 de l’ATAR, premier turboréacteur français.

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