Suite des notes sur le cerveau
L’activité sensori-motrice du cerveau est un miracle permanent.
Le cerveau gère les réponses à donner à chaque stimulus qu’il reçoit. Son temps de réaction croît d’une façon logarithmique en fonction du nombre des éventualités de réponses. Dans le traitement d’une réaction à un stimulus, il doit effectuer trois opérations:
– sélectionner la réponse correcte (ex: s’arrêter si le feu passe au rouge), c’est l’objectif de l’action,
– spécifier les paramètres du mouvement (appuyer sur la bonne pédale, etc.), c’est la programmation de l’action,
– mettre en jeu les circuits nerveux de commande de la musculation, c’est l’exécution de l’action.
Certains neurones inhibent le mouvement pendant la phase d’attention pour préparer au mouvement.
Le même stimulus physique peut induire un traitement de l’information très différent selon l’état du système nerveux central et les buts poursuivis par chacun. Ainsi, la réponse du cerveau d’un même individu à un même stimulus peut différer d’une fois à l’autre.
Notre attirance vers l’explication rationnelle ne doit jamais nous faire oublier que le cerveau n’est pas une simple boîte noire qui nous délivre un signal de sortie en fonction d’un signal d’entrée.
L’homme n’est pas une machine, il est naturellement libre même si sa génétique et son environnement imposent des contraintes.
L’encéphale représente une image fonctionnelle du corps entier. C’est pourquoi les espèces vivantes sont plus ou moins encéphalisées selon la complexité des décisions qu’elles vont devoir prendre pour leur survie: les espèces diurnes plus que les nocturnes, celles qui vivent en société plus que les solitaires, les terrestres plus que les arboricoles, les omnivores plus que les herbivores.
Le cerveau arrive à intégrer des centaines d’ordres contradictoires et il fait tout cela sans savoir qu’il le fait.
Pour nous faire rêver sur le cerveau, songeons seulement à l’évolution de la précision du geste qui aboutit à ce qu’un enfant puisse enfiler seul sa petite culotte.
La mort suspendue ou comment se sauver la vie
Comment le film La mort suspendue de Kevin Macdonald m’a changé la vie!
Lorsque l’un des deux alpinistes du film sait qu’il a de fortes chances de mourir, au lieu de se dire, il ne faut pas que je meure, il se fixe de petits objectifs sans penser au côté désespéré de sa situation : atteindre ce rocher en 20 minutes, descendre en rappel de 10 mètres, etc.
Lorsque vous êtes face à une tâche qui vous semble hors de votre portée ou un problème familial qui vous désespère, oubliez la tâche et le problème familial, fixez-vous juste de petits objectifs à atteindre en oubliant l’objectif final. En fait, ce n’est que la transposition dans la vie de la méthode des éléments finis en physique!
Et c’est très efficace.