Une résidence pour l’écriture et la création de la pièce de théâtre sur le cerveau
Les aiguille de l’horloge n’indiquent plus la même heure. Cette pièce de politique fiction abordait aussi les liens entre arte et société à une époque où je suivais un cours de théâtre et où je lisais les oeuvres de Stanislavski et de Meyerhold
Le rôle révolutionnaire du créateur n’existe que par la force de cette idée que chacun d’entre nous peut dire Moi Je et par le cri de révolte: « je ne suis pas une machine ».
Pour Vsevolod Meyerhold, l’affirmation de cette liberté humaine n’est convaincante que dans une atmosphère de fête et de légèreté qui se révèle comme la marque du pouvoir des humains sur leurs semblables et sur le déroulement du temps.
La tentation du modernisme pour Meyerhold était de croire au pouvoir de l’art sur la société ou plus précisément de penser que l’autonomie de l’art signifie son pouvoir.
Cela signifie abolir les rêves d’un imaginaire qui refuserait de se laisser contrôler. La modernité conduit Meyerhold à entrer dans un nouveau champ d’activité lié aux questions du pouvoir.
Tout en démontrant ainsi qu’aucune pièce de théâtre n’est innocente, il précise bien que le théâtre n’est pas une tribune d’où l’on profère des idées.
Le pouvoir de l’art naît des rythmes incessants qui font s’entrechoquer rêve et réalité et du caractère incantatoire du théâtre.
Le langage est le moyen de communication privilégié entre les cerveaux, le moyen de la “réflexion” entre cerveaux.
C’est une réaction saine de ne pas vouloir être assimilé à une machine, pourtant l’homme a souvent une attirance vers l’explication rationnelle mécaniste pour pouvoir dire “je ne suis pas responsable”.
A l’autre extrême, certains pensent être libres naturellement, pourtant le libre arbitre n’est possible que si toutes les structures cérébrales fonctionnent bien.
On revient à la définition de la liberté de Meyerhold.
C’est en fuyant son destin que l’on tombe dedans (Sophocle).