Poupée ou servante? – chanson

poupeeroseBaby doll

Je n’étais qu’un tout petit bouton de rose
Ingénue à peine éclose
Tu m’avais dit «  églantine, ça te sied bien
Je te couvrirai de baisers et de p’tits riens »

Je ne suis pas ta poupée
Tu n’as pas parfum de paradis

Mise en vitrine telle une porcelaine
Mon innocence se dévide en haine
Tu m’as traitée, chair à chair, de Lolita
et couverte de berlingots et magnolias

Je ne suis pas ta poupée
Tu n’as pas parfum de paradis

Notre amour tourne guimauve et brume salée
De fleurs en fruits, ma naïveté s’envole
Même si tu me chantais tout un potager,
Des fraises et fleurs de pêcher, je suis écoeurée

Je ne suis pas ta poupée
Tu n’as pas parfum de paradis.

 

Cordon bleu

cuisine1La femme servante de l’homme…

Tu m’as couchée sur un beau pastel encadré
Couronnée de bleu et d’azur
Mais je ne suis que ton cordon bleu

Tu me drapes de soie dans le matin bleuté,
tu m’embrumes de senteurs lavande
Mais je reste ton cher cordon bleu

Dans la nuit bleue, tu me transportes au septième ciel
Mais ne secoue pas mes larmes
C’est le crépuscule du cordon bleu

Quand tu pars tel un marin me laissant au port
Rêvant de carotte en navet,
c’est la morne journée du cordon bleu

Il n’y a plus que le vent qui soulève mes jupes
Car ton regard reste d’acier
Tu n’aimes même plus ton cordon bleu

Seules  les guêpes s’engouffrent dans mon corsage,
Mes rêves turquoises s’envolent,
Je ne suis qu’un pauvre cordon bleu

Tu m’es infidèle
Pourtant je t’aime
Pour un sourire de toi
Je me brûlerai les doigts
Si tu voulais, j’accepterai
Je ne suis pas si vilaine
Habille-toi, rhabille-moi
Je suis si fatiguée
Tu  ne veux plus m’aimer, pour un baiser que je te refusais
Je ne mettrai plus de noir à mes yeux
Mon cœur est en prison, en prison de toi
De menteries en duperies
Trois petits tours et puis s’en va
Les caresses de ta maîtresse sont-elles plus douces que les miennes
Tes tours et détours m’ont fatiguée

Infidèle, tu m’es infidèle, mais je t’aime encore
Combien de fois m’as-tu trompée une fois,  deux fois, trois fois cent fois
tu m’as fatiguée

De menteries en duperies je t’aime encore
Ton cœur peut faire trois petits tours, je sais que tu reviens, mais ne me secoue pas
Je suis pleine de larmes.

Je ne suis pourtant pas vilaine, et je t’aime encore
Les caresses de tes maîtresses sont-elles plus douces que les miennes. Mon corps est
En prison chez toi.

Fidèle, je te suis toujours fidèle, car je t’aime encore
Tu ne peux plus m’aimer mais tu te déshabilles à mes côtés.

Je t’en prie ne me secoue pas!

© Maryvonne Pellay

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