Aujourd’hui, on assiste au triomphe de la médecine statistique. Au XIXe siècle, on a assisté au triomphe de la médecine mécaniste qui croyait pouvoir comprendre la complexité du fonctionnement humain comme on comprend le fonctionnement d’une machine. Les deux font fausse route même si ces étapes étaient nécessaires pour sortir de l’obscurantisme. Mais la médecine doit tenir compte de la variabilité des individus, ce qu’elle ne fait pas.
Helmholtz, très grand médecin à contre cœur, gagne sa vie avec la médecine, mais son cœur appartient à la physique. Il veut expliquer qualitativement et quantitativement les phénomènes de la vie auxquels ses patients le confrontent. Pour lui, on doit pouvoir étudier le fonctionnement de l’être vivant comme du reste de l’univers par la mécanique. Sa « doctrine des sensations sonores ou les fondements physiologiques d’une théorie de la musique » complétée en 1874 par la « théorie physiologique de la musique », monument à la gloire de la conception énergétique de la vie, présente ses recherches quantitatives sur la physiologie de l’ouïe.
A l’aide de dispositifs d’analyse des sons qu’il a lui-même mis au point, il analyse le rôle de l’oreille interne dans la perception des sons, il explique comment l’ouïe remplit sa mission qui est de recueillir les vibrations sonores et de les analyser : sons simultanés, harmoniques, battements ; il mesure leur limite d’audibilité et explicite leur rôle dans la formation des gammes et des accords musicaux.
Helmholtz Hermann Ludwig Ferdinand von, physicien allemand
1821 (Potsdam) – 1894 (Charlottensburg)
De son père, il hérite le culte de Fichte, de sa mère anglaise, le goût des applications pratiques et de son maître biologiste la passion de la psychophysique. Très grand médecin à son corps défendant, il gagne sa vie avec la médecine, mais son cœur appartient à la physique. Il veut expliquer qualitativement et quantitativement les phénomènes de la vie auxquels ses patients le confrontent. Pour lui, on doit pouvoir étudier le fonctionnement de l’être vivant, comme le reste de l’univers, par la mécanique.
Il enseigne au Muséum d’anatomie de Berlin et, le 23 juillet 1847, il présente son mémoire sur la conservation de la force qui pose clairement le principe de la conservation de l’énergie, un pas décisif est franchi en physique.
Puis, Helmholtz s’attaque aux sujets les plus divers, il calcule expérimente, fait des conférences. Dans son optique physiologique, il décrit l’ophtalmoscope qui permet d’examiner l’intérieur de l’œil ; passionné de musique, il s’occupe de la physiologie des sons ; Il présente ses recherches quantitatives sur la physiologie de l’ouïe. A l’aide de dispositifs d’analyse des sons qu’il a lui-même mis au point, il analyse le rôle de l’oreille interne dans la perception des sons, il explique comment l’ouïe remplit sa mission qui est de recueillir les vibrations sonores et de les analyser : sons simultanés, harmoniques, battements.
Considéré comme le grand physicien de l’Allemagne, il obtient en 1871 la chaire de l’université de Berlin, il est anobli, puis nommé directeur de l’Institut physico-technique de cette ville.
Travail, chaleur, électricité peuvent se changer l’un en l’autre, ce sont des manifestations d’une même chose : l’énergie. Helmholtz appartient bien à la Trinité mécaniste ( Helmholtz, Clausius, Kelvin).
1843 : médecin militaire à Potsdam.
23 juillet 1847 : mémoire sur la conservation de la force
1849 : il professe à Königsberg
1855 : il professe à Bonn
1858 : il professe à Heidelberg
1862 : Doctrine des sensations sonores ou les fondements physiologiques d’une théorie de la musique, véritable traité de médecine mécaniste.
1871 : il obtient la chaire de l’université de Berlin
1874 : Théorie physiologique de la musique, monument à la gloire de la conception énergétique de la vie.