En 1900, 60% de la soude provient du procédé Solvay.
« La découverte de la soude artificielle est un des plus grands bienfaits dont les arts chimiques aient été dotés depuis 60 ans, un bienfait aussi grand que le développement de la machine à vapeur. »
Le coût de la production de soude a déjà baissé de 10 à 1 depuis l’invention de Nicolas Leblanc en 1790 (pionnier et martyre de la soude ; dépouillé de son invention, il se suicide) et le procédé du jeune et très entreprenant belge Ernest Solvay passionné de chimie va encore le faire baisser de 7 à l.
Ernest Solvay, dans sa station d’essais a connu à ses dépens les difficultés de passage au stade industriel.
Mais les premières tonnes de soude, produites en 1865 à l’usine de Couillet, sont le point de départ de l’explosion de l’industrie chimique.
Solvay Ernest, industriel belge
1838 (Rebecq-Rognon) – 1922 (Bruxelles)
Ernest et Alfred Solvay sont les fils d’un saunier belge. Ernest est jeune, entreprenant, autodidacte et passionné de chimie. Lorsqu’il trouve un procédé qui semble intéressant pour fabriquer industriellement de la soude (carbonate de sodium) en décomposant le chlorure de sodium par l’ammoniac et le gaz carbonique, il a une vision claire de son but.
L’histoire des frères Solvay est celle de la naissance d’une nouvelle industrie de la chimie. Il fonde la société Solvay et Cie au capital de 136 000 francs, une commandite par actions.
A partir de 1911, il réunit des savants de nombreux pays pour « discuter des théories physiques et chimiques modernes. » Ces congrès internationaux ont encore lieu aujourd’hui.
1863 : station d’essai de Schaerbeck
1865 : mise en marche de l’usine de Couillet
1867 : à l’Exposition universelle, médaille de bronze
1872 : entente pour la fabrication en Angleterre
1873 : son procédé est très remarqué à Vienne
France : Dosubasle, 1re soudière Solvay montée par Prosper Haurez