Essayez la confession
Vous n’êtes pas croyant, aucune importance, vous n’êtes pas catholique, aucune importance!
Vous trouvez une église, vous regardez les heures des confessions et vous allez vous confesser.
Vous apprécierez la valeur thérapeutique de cet acte, moins couteux qu’une séance de psychanalyse!
Vous aurez passé au moins quelques instants dans la journée à vous poser des questions sur vous même et sur vos actes.
Vous verrez qu’il vous sera difficile de vous faire une notion claire de ce qu’est un pêché et qu’il sera encore plus ardu de les classer en petits, moyens et gros pêchés.
Pourtant il vous faudra en passer par là pour minuter votre confession :
une minute pour les petits pêchés
cinq minutes pour les pêchés importants
vingt minutes pour un pêché majeur (remarquez le singulier : nous espérons que vous n’avez pas plusieurs meurtres à confesser!)
Si l’expérience de la confession vous a plu, si vous vous sentez mieux:
– soit vous souhaitez recommencer, alors, par honnêteté intellectuelle, préparez votre confession, afin de comprendre ce que l’église entend par confession, vous ne serez pas déçu!
– soit vous prenez rendez-vous avec un psy pour continuer votre thérapie sur un divan, bien plus confortable qu’un confessionnal.
Un psychiatre à qui je faisais part de mon scepticisme vis à vis de la psychanalyse m’a dit:
« Lorsque les violences que l’on voudrait dire à ses proches et que l’on retient (lorsqu’on a un surmoi convenablement développé), commencent à vous étouffer, lorsque les rancoeurs contenues menacent de déborder, il faut aller voir un psy : c’est la seule façon de vider son trop plein, sa bile et ses reproches sans faire des ravages autour de soi. La psychanalyse ne sert qu’à vider son sac de bombes en lieu neutre pour éviter qu’elles n’éclatent au nez de ceux qu’on aime-déteste ». Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura pas déconstruction de relations…mais en douceur autant que faire se peut.
– soit vous vous sentez assez fort pour vous réinventer la démarche quotidiennement : réservez quelque minutes avant de dormir à votre « examen de conscience », terme un peu pompeux pour exprimer qu’il n’est jamais néfaste de se poser des questions sur ses comportements du jour.
– soit vous trouvez une « syngué sabour » ou pierre de patience, pierre magique de la mythologie perse que l’on pose devant soi pour lui confier se malheurs, ses souffrances, ses misères, enfin tout ce qu’on n’ose pas révéler aux autres. La pierre écoute, absorbe tous les secrets jusqu’au jour où elle éclate…et ce jour-là, on est délivré.
Avant tout essai avec une pierre de patience, lisez le roman Syngué sabour de Atiq Rahimi (éditions P.O.L), superbement poignant, pour vous imprégner de cette mythologie.
Et maintenant un test psy: examen de conscience positif
Dans nos CD-Rom de jeu “Le psy, c’est vous“, toutes les actions du joueur sont analysées (mots utilisés pour relancer, réaction devant une vidéo, zone active cliquée sur une image) afin de lui offrir un parcours personnalisé vers la solution…et son profil de psy.
J’ai extrait du jeu, ce test, l’aspect positif de l’examen de conscience.
Jetez-vous des fleurs. ..Quelle qualité vous reconnaissez-vous?