Jeux de portrait

jeu de portrait

jeu de portrait

La typologie des jeux de portraits est très riche

Elle vous permettra de passer un bon moment.

L’origine du  jeu de portrait se perd dans la nuit des temps mais il était très en vogue auprès des intellectuels entre 1920 et 1939, autour du philosophe Paul Desjardin, aux « décades » de Pontigny, avec toute l’équipe de la NRF (André Gide, Roger Martin du Gard, etc.).

Les portraits sont des jeux de questions et de réponses qui ont pour but de faire trouver le nom d’une personne, d’un personnage, d’un objet ou d’un animal par la recherche et le rassemblement de ses traits caractéristiques.

J’ai réalisé de nombreux jeux de portrait sur informatique (pour des objets technique, le vélo par exemple, pour les personnages de la Révolution, etc.). C’est passionnant à concevoir car cela suppose de très bien connaître et définir les caractéristiques du sujet choisi, donc de l’avoir étudié en profondeur.

Règle du jeu

On doit toujours fournir au départ une précision pour que les joueurs puissent cerner le champ dans lequel ils doivent chercher (fiction ou réalité, animal ou humain, personne vivante ou morte, individu particulier ou fonction, etc.).

Quand l’assemblée est restreinte, un seul joueur se retire pour permettre aux autres de choisir le sujet qu’il aura à deviné. Lorsqu’il peut revenir, il interroge chacun à tour de rôle.

Quand l’assemblée est nombreuse, les joueurs ont intérêt à se grouper en deux camps de force égale.

Le questionneur a intérêt à avoir une bonne mémoire ou à prendre des notes.

Il a perdu dès qu’il a énoncé trois noms faux, ou par abandon s’il n’a pas trouvé la solution au bout d’un temps que l’on fixera au début du jeu.

Le questionneur peut remettre en cause les réponses de certains joueurs si celles-ci sont trop subjectives et constituent des jugement de valeur.

On peut, si on le souhaite, fixer, soit la durée de la partie, soit le nombre de questions.

Typologies des jeux de portraits

Par oui ou par non

Toutes les questions sont permises mais les seules réponses acceptées sont oui ou non.

L’originalité de cette typologie est qu’elle permet de choisir n’importe quel sujet du plus concret au plus abstrait, sujet qui doit être défini dans la première question:

concret ou abstrait?

Si il ui est répondu concret, le questionneur doit se faire préciser : humain, animal, végétal ou minéral.

Dans le cas de la femme portant burqa, il s’agit bien d’un humain, mais comme la personne n’est pas identifiée, le jeu sera complexe.

Lorsqu’on joue par camp, le camp qui devine le plus vite gagne. Comme on ne tient pas compte du nombre de questions, l’habileté consiste à en poser le maximum dans le minimum de temps.

Par cotes

Les joueurs interrogés doivent répondre à chaque question par une cote de 9 à 20. Les questionneur cherche à faire préciser tel trait physique (beauté, élégance, santé…), telle qualité(intelligence, religion, conformisme…)  ou tel défaut du personnage…ainsi que la ligne générale de sa vie (position sociale, réussite, longévité…). Cette forme de portrait est la plus subjective de toutes et présente des difficultés pour définir l’époque: on devra poser les questions sur la possibilité de faire telle chose à telle époque (aptitude à porter le peplum, ou à conduire une voiture de course par ex.) pour éliminer les époques où cette action n’est pas possible.

Dans le cas de la femme portant une burqa, ce jeu ne sera pas possible si on ne choisit pas une femme particulière.

Par analogies

On doit faire des rapprochements entre le personnage à deviner et des sujets ou des abstractions quelconques.

Toutes les questions commencent par « si c’était…. ».

Il ne faut pas oublier que les données réelles ne sont pas des analogies. Si par exemple le personnage choisi est François 1er, à la question « si c’était une époque? », le joueur interrogé ne doit évidemment pas répondre « la Renaissance ». Dans le cas de la femme contemporaine portant burqa, à la question « si c’était une époque? » on pourra répondre: le moyen âge.

Par actions

Le personnage à deviner est caractérisé pour les réactions qu’il serait susciptible d’avoir dans telle ou telle circonstance.

Les questions prennent la forme suivante : « s’il avait… », « s’il faisait… », « s’il voyait… », etc. « que ferait-il? »

par exemple, après avoir défini que c’était une femme, réelle, vivante,  :on peut demander : « au restaurant, que mangerait-elle? » réponse : un couscous.

Par dialogue

Deux joueurs se mettent d’accord secrètement sur une personne ou un personnage connus de toute l’assemblée, puis face aux joueurs, ils entament un dialogue à son sujet. Il s’agit pour les joueurs, sans poser de questions ni se consulter entre eux, de deviner le personnage choisi. Celui qui croit y être parvenu rapproche sa chaise, « monte en scène » et se mêle à la conversation. Tout en demeurant parfaitement honnête, l’habileté du dialogue consiste à provoquer les équivoques.. Sur un bref échange de répliques, Pasteur peut être confondu avec Fleming, Lamartine avec Musset. Lorsqu’un nouveau venu qui croit avoir trouvé, se joint au deux comparses de départ, ceux-ci auront feront en sorte de confondre le nouveau venu s’il a commis une erreur et ils le rejettent dans l’assemblée; s’ils sont sûrs qu’il a bien deviné, ils le gardent avec eux.Le portrait devenant de plus en plus précis au fur et à mesure que les répliques s’accumulent, tous finissent par rentrer dans le jeu.

Une seule précision est donnée au début : fiction ou réalité.

Par la négative

L’un des joueurs s’étant retiré, les autres se mettent d’accord sur une personnalité ou une personne connue de tous. Son initiale est la seule indication donnée au départ. Chacun est interrogé à tour de rôle et doit être le seul à répondre. Les questions ne peuvent porter que sur un métier, une fonction ou un titre. Elles débutent par « Est-ce… » (un ouvrier, un artiste, un chef d’état, etc.). La réponse immédiate doit toujours débuter par « Non, ce n’est pas… » et être suivie d’un autre nom que le bon mais commençat par la même initiale et répondant à la catégorie demandée. Faute de pouvoir remplir ces deux conditions, le joueur doit apporter une précision sur le personnage choisi.

Supposons que le personnage choisi soit Murat et que la question soit « Est-ce un académicien », le joueur interrogé peut répondre « Non, ce n’est pas Mauriac ». Si il ne connaît aucun académicien dont le nom commence par la lettre M, il doit s’acquitter de son gage en disant par exemple : » mais il portait aussi l’uniforme » ou « il est mort à 38 ans »..

A la question « est-ce un Maréchal d’Empire? », le joueur répondra : « Non, ce n’ets pas Marmont » car en aucun cas, il ne doit répondre oui même s’il semble s’imposer. En fait le portrait se construit en dehors des questions et des réponses, uniquement par la somme des précisions que les joueurs qui n’arrivent pas à répondre donnent en gage.

Par initiales

Il s’agit de deviner le nom d’un personnage ou d’un objet  d’après les lettres qui le constituent. Ce portrait a pour particularité de ne comporter aucune description du sujet choisi.

Un joueur étant sorti, les autres se mettent d’accord sur un nom, composé si possible, d’autant de lettres qu’ils sont de joueurs et se répartissent ces lettres dans l’ordre où ils seront interrogés. Chacun incarnera un personnage dont le nom commence par la lettre qui lui est attribuée. Il parlera à la première personne « je suis né en… », « ma femme est… » etc.

Le joueur appelé à deviner ne pose pas de questions. IL trace sur un papier autant de points qu’on lui a annoncé de lettres dans le nom choisi.

Exemple : si les joueurs ont choisi Richelieu, le premier incarnera Robespierre et pourra dire « mes propos étaient secs et tranchants », le second incarnera Ingres et dira, jouant entre dessein et dessin: « mes dessins étaient moins sombres et on admire leur perfection », etc.

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