L’écriture chorale
Les voix se conjuguent: exemple dans l’invention à deux voix, deux mélodies se déroulent ensemble en se décalant de façon que l’une réponde à l’autre. Chacune des deux mélodies, jouée seule, est un chant à elle toute seule. Si on les joue ensemble il en résulte des accords. Les variantes pour conjuguer de deux à quatre (ou plus) mélodies sont infinies.
Basse continue
Des accords accompagnent la mélodie. Ces accords « à tout faire », employés systématiquement, peuvent très vite donner au morceau musical un air de flon-flon.
C’est la forme d’écriture la plus simple. Elle est souvent employés par Mozart, mais Mozart ne serait pas Mozart s’il n’intercalait pas souvent du contrepoint ou s’il ne faisait pas chanter une voix à la basse.
Basse continue avec partie chantante
Une voix chante dans les accords de la basse continue qui fait un sorte de contrepoint à la mélodie.
Les mélodies et la prosodie
L’important est de raconter la même histoire avec le texte et avec la musique. Si les deux se contredisent, le public ne l’analyse pas forcément, mais ressent une gêne. L’exemple le plus typique est celui d’Ambroise Thomas: si on écoute la musique, elle est charmante, si on lit la poésie, elle est charmante, et les deux ensemble donnent un morne résultat.
Quelques exemples musicaux autour des fileuses
La fileuse était un thème très employé: symbole de la jeune fille à marier et de l’amour.
Si on prend deux notes que l’on alterne, on obtient un mouvement pendulaire, si on rajoute deux notes intermédiaires entre les deux notes de base, on donne la sensation de mouvement circulaire.
Dans Le rouet d’Onfal de Moschkoniew, le drame est contenu dans le rouet, c’est la mélodie qui figure le rouet qui change de ton et se promène.
Dans Le vaisseau fantôme de Wagner, sur le vaisseau les jeunes filles tissent et chantent. L’important est le chant des filles, le rouet reste en accompagnement.
Dans Marguerite au rouet de Schubert, le rouet est un symbole pour Marguerite. Les deux mélodies du rouet et de Marguerite sont proches et se répondent, à moins d’un octave d’écart.
Dans son Étude en fa mineur , Chopin nous donne l’image de sa bien aimée qui était l’indécision-même: balancier entre tonique et dominante qui se résout soit à l’octave du dessus, soit à l’octave du dessous.
Dans La fileuse, Mendelssohn joue sur le rythme; la brave fille bavaroise est heureuse de se marier, le rouet tourne bien, puis elle rêve, le rouet ralentit, s’arrête, puis repart.