Construits pour la ligne de chemin de fer de Montauban à Castres, ces deux beaux ouvrages sont pratiquement identiques.
caractéristiques
pont maçonné – une grande arche de 50 m de portée
dimensions : 50 m
durée du chantier : 1882-1884
ingénieur: Séjourné
entreprise: Naboudet
Séjourné choisit de réaliser une grande voûte parce que « pour fonder en rivière, il aurait fallu descendre à 8 m sous l’eau”.
Cependant à Lavaur, où les fondations en rivière étaient faciles, il prit le même parti “parce qu’au XVIIIe siècle, on a construit à 200 m en amont, un très beau pont d’une seule arche”.
Pour Séjourné « l’utile n’est pas tout », les calculs non plus. « Le projet fait, on s’assure qu’il tient : la science doit aider l’art, mais non pas l’étouffer. »
Il se marie le 8 mai 1881 à Antoinette Lesueur de Pérès, et à trente trois ans, sa réputation est déjà telle qu’il est autorisé à dédier le pont à sa femme.
Les ponts Antoinette et de Lavaur sont construits sur un cintre en trois rouleaux de façon à répartir les charges. L’arc est en pierre sans aucun motif décoratif de façon à en souligner l’étirement ; les tympans sont en brique, aérés par de petites voûtes. La finesse de l’ouvrage est encore soulignée par les jours du parapet.
Au décintrement, le tassement à la clef a été de 0,6 mm.
Le musée des arts et métiers possède un modèle pour l’enseignement de ce pont, au 4/100 réalisé par Digeon.