vérâtre © Secrets de plantes
Le verâtre, Veratrum album de la famille des Liliaceae est une belle plante de montagne. On le rencontre audessus de 800m en colonie ou isolé, mêlé à la grande gentiane.
Il fleurit au printemps en grappe blanche.
Grande plante vivace de 50 à 1m50, couverte de courts poils, poussant en colonie. Sa tige est dressée, robuste, simple, feuillée.
Les feuilles alternes, sessiles et engainantes à la base, sont ovale, entières, à limbe fortement plissé au sommet, velues en dessous.
Les fleurs sont petites, blanchâtres ou jaunâtres, à 6 divisions soudées en tube très court. Elles sont rassemblées en une large grappe composée peu ramifiée. La floraison a lieu en juillet en août.
Les fruits sont des capsules ovales.
Usages
Vérâtre
Le verâtre est violemment toxique, en particulier ses parties souterraine. Leur confusion avec des racines de gentiane pour préparer des liqueurs a provoqué des troubles digestifs graves, allant jusqu’à la mort. 1 à 2 grammes du rhizome suffisent à tuer un homme. La plante était autrefois utilisé pour empoisonner les pointes des flèches.
Cependant, elle a aussi été utilisée comme sédatif, antispasmodique et analgésique, elle est aussi émétique et purgative.
Mais les quantités nécessaires à l’action médicale sont trop proches de la dose toxique, son emploi est donc très délicat et réservé aux professionnels.
Folklore
Vérâtre signifierait “racine noire” mais peut être aussi viendrait de “verare” dire vrai et elle serait une grande plante des devins.
Exposé sept nuits à la fumée de cette plante déclencherait des rêves prémonitoires.
Risques de confusion
Il est arrivé que l’on confonde vérâtre et grande gentiane. En effet ils poussent côte à côte et, pour des amateurs non avertis, au moment de la récolte, lorsque l’automne a couché au sol leur longues formes ils sont semblables.
Cependant la gentiane jaune a une racine pivotante à l’odeur bien caractéristique, grosse comme un bras d’homme alors que le vérâtre a pour appareil souterrain des tubercules multiples et allongés semblables à ceux d’un dahlia.
Les anciens herboristes avaient reçu de leurs maîtres la consigne de ne jamais tenter de ramasser eux-mêmes la racine de gentiane mais d’en laisser le soin aux spécialistes.