La buglosse

buglosse © Secrets de plantes

buglosse © Secrets de plantes

La buglosse ou langue de boeuf, Anchusa officinalis, Lycopsis arvenis de la famille des Boraginaceae, est une grande plante herbacée bisannuelle. De longs poils rudes recouvrent sa tige, ses feuilles. Ses fleurs, d’un bleu céleste, apparaissent dès juin; elles sont disposées en épis scorpioïdes.

On trouve ses belles fleurs azurées en Europe centrale et en Italie, mais rarement en France.

Usages

La buglosse est si proche cousine de la bourrache que nos grands mères se servaient indifféremment de la « langue de boeuf » (la buglosse), de la bourrache ou de la vipérine, confondant sciemment un si beau bleu et des propriétés similaires.
Elles employaient ses fleurs comme diurétiques et sudorifiques pour faciliter l’expectoration; buglosse, violette et bourrache faisaient, à ce titre, partie des « 3 fleurs cordiales »de la Renaissance.

La racine de l' »orcanette »(autre nom de la buglosse) est employée comme colorant depuis l’Antiquité, tout particulièrement pour le fard à joues.

Fleurs et feuilles faisaient partie des « fournitures à salade »dès les premiers siècles de notre ère et La Quintinye, chef des jardins du Roi Soleil, la désigne comme plante potagère. Elle se mange en épinard.

Folklore

Nostradamus écrit le premier traité de confitures : elles sont toutes médicinales et celle de côtes de buglosse est désignée pour « tenir l’homme joyeux et allègre, chasser toute mélancolie et faire bonne couleur au visage ».

Recettes

Sirop de buglosse

Clusius et Chomel prétendaient que le sirop de fleurs et feuilles de buglosse calmaient les palpitations cardiaques et soulageaient certaines dépressions.
On sait aujourd’hui que la buglosse a des vertus sédatives.

Confiture de buglosse

Ingrédients :
racines de buglosse    500 g
eau
sucre

« Pour confire l’écorce de buglosse que les Espagnoles nomment « lengua bovina « , qui est une confiture cordiale, qui préserve le personnage de devenir étique ou hydropicque, et tient le personnage joyeux, allègre, chasse toute la mélancolie, rajeunit l’homme, retarde la vieillesse, fait bonne couleur au visage, entretient l’homme en santé, préserve l’homme colérique (…) Prenez de l’écorce de la buglosse au mois de décembre, quand elle n’a guère de feuilles : car si vous la cueillez au temps où elle est feuillue, ou en fleur, elle ne vaudrait rien, car toute sa vertu est dans la tige et les feuilles.  »
« Quand vous l’aurez cueillie, vous prendrez les plus grosses racines et ne prendrez que l’écorce. Vous la nettoierez très bien, la laverez sans la racler. Vous en ferez des morceaux de toute la largeur de l’écorce, et de moyenne longueur. Quand ils seront bien nets et nettoyés, vous les ferez cuire avec suffisance d’eau de fontaine, et quand ils seront bien cuits, comme on cuit une autre confiture, vous prendrez les racines avec une cuillère percée et les mettrez dans un vase large et bas.  »
« Vous ne verserez pas de l’eau où elles auront cuit, car une partie de la vertu des racines y gît. Vous prendrez du sucre en suffisance et le ferez fondre et liquéfier dans cette décoction, et le ferez cuire jusqu’à la perfection d’un sirop bien cuit. Puis vous le laisserez refroidir. Vous le verserez sur l’écorce, qu’elle trempe bien dans le sirop l’espace de 24 heures.  »
« Au bout de 24 heures, vous ôterez le sirop et le ferez bouillir davantage en l’écumant, et ferez que cette fois, il ne cuise qu’à la forme de sirop simplement. Quand il sera cuit, vous l’ôterez du feu et le laisserez refroidir.  »
« Quant il sera tout froid, vous le mettrez sur les racines et le laisserez 2 ou 3 jours, ou 4. Si au bout de ce temps, vous voyez qu’il est besoin de le recuire, vous le ferez mais gardez-vous de mettre le sucre chaud ou de faire bouillir l’écorce avec le sucre, car elle deviendrait dure comme du cuir brûlé.  »
« Quand vous jugerez que cette confiture est achevée, vous la mettrez dans des pots larges et bas, les écorces couchées ainsi se verront mieux et vous pourrez en prendre mieux à plaisir.  »

Le meilleur potage ordinaire

Ingrédients
feuilles de violette
de chicorée
de fraisier
épinards
buglosse
fleurs de souci
échalotes
persil
1 poignée de flocons d’avoine

Mettez dans une casserole des feuilles de violette, de la chicorée, des feuilles de fraisier, des épinards, de la buglosse, des fleurs de souci, des échalotes et un peu de persil. Faites revenir puis ajoutez un bouillon chaud. Laissez cuire, pour, en fin de cuisson, ajouter une poignée d’avoine en flocons afin d’épaissir votre potage…

Ces herbes sauvages étaient sans doute, à l’époque, cultivées dans les jardins potagers.

Infusion contre le rhume

Infusion de
20 à 30g de fleurs de buglosse
par litre d’eau bouillante

en prendre 3 à 4 tasses par jour.

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