Les formes de terreur
Faites-vous la différence entre anarchisme, guerilla et terrorisme, trois formes de terreur, aux objectifs différents mais qui sont en général prétexte à des mesures gouvernementales de privation de liberté?
Vous sentez-vous impuissant(e)?
Avez-vous le sentiment d’avoir favorisé, par votre comportement, la mutation d’un humain en kamikaze.
Personnellement, que faites-vous à votre petite échelle pour lutter contre le terrorisme?
L’anarchisme
La guerilla
C’est une technique qui permet à un groupe possédant une force de frappe de proportion minime par rapport à celle d’une armée régulière, de renverser un régime: il s’agit d’épuiser les nerfs de l’armée et des forces de l’ordre, une technique qu’on appelle « ortigado » (ortie) en Amérique du Sud, pour les rendre vulnérables. Elle vise surtout les forces officielles.
Le terrorisme
Comme son nom l’indique, il est destiné à faire peur aux populations, à leur donner un sentiment d’insécurité, à transformer chaque citoyen en une cible potentielle. Il cherche à frapper tous les symboles de la société pour la saper. Il exacerbe tous les antagonismes. C’est une guerre où l’ennemi est à l’intérieur et invisible car engendré par la société elle-même qu’il cherche à détruire.
Voici quelques informations pratiques qui m’ont été communiquées par mon professeur de Tai-Chi
Suite aux récents événements terroristes, voici quelques informations pratiques qui pourraient être utiles, et qui, bien entendu sans verser dans une paranoïa ou une tension excessive, peuvent néanmoins aider à rationaliser une conduite de prudence ou d’urgence.
Si vous êtes sans nouvelles d’un proche et souhaitez signaler sa disparition, remplissez le formulaire en ligne https://www.securite.interieur.gouv.fr/
vous serez recontacté rapidement par un officier de police judiciaire. Si vous êtes en possession d’éléments, vous pouvez les communiquer de façon anonyme par le biais de ce site.
Un numéro de téléphone unique a été mis en place au 197 pour les urgences et appels à témoins.
Numéros d’appel d’urgence également au 0800 40 60 05 pour les proches des victimes et
plusieurs numéros appels à témoins au 01 77 72 06 14 ; 01 77 72 06 16 et 01 77 72 06 17
Les personnes, qui souhaitent savoir si leurs proches sont éventuellement hospitalisés, peuvent appeler le 01 40 27 40 27
Comment vivre avec la menace du terrorisme ?
• Normalement, mais en état plus vigilant et prévoyant. Ne vous gâchez pas la vie, c’est précisément l’objectif des terroristes.
• Au quotidien, soyez simplement attentif à votre environnement.
• Lorsque vous pénétrez dans un bâtiment, consultez rapidement le plan d’évacuation qui est obligatoirement affiché. En cas d’incident, vous aurez un temps d’avance.
• Au restaurant, bar, ou autre endroit public, identifiez si possible une issue/sortie d’urgence possible (porte de secours, fenêtre, balcon, escalier de secours…)
• Personnellement, j’aime me placer de sorte à voir qui entre dans un local, et en n’ayant personne dans mon dos.
• Connaitre les numéros de téléphone de la police, de la gendarmerie, du SAMU, des sapeurs pompiers. Vous pouvez les télécharger au format PDF ici : http://www.risques.gouv.fr/…/fil…/telecharger_le_fichier.pdf
• Si vous avez suivi une formation en premiers secours, révisez/actualisez vos procédures.
• Équipez votre domicile et votre véhicule avec une trousse de première urgence. Soyez particulièrement équipé pour arrêter les hémorragies. Ayez des pansements compressifs, pansement hémostatiques, des garrots.
• A défaut de matériel adéquat, on peut toujours improviser pour arrêter une hémorragie. Par exemple : retirer son tee shirt et le déchirer en deux ; une partie sert de compresse à appliquer directement sur la plaie et l’autre partie sert de « bande » pour maintenir le pansement. On peut également stopper une hémorragie sur un membre avec un garrot de fortune réalisé avec une ceinture ou une cravate par exemple.
• Ne pas oublier que dans le cas d’une blessure par balle, il peut y avoir 2 trous pour 1 projectile (entrée et sortie). Si vous ne vérifiez pas, l’hémorragie continue.
• Si vous êtes adeptes des jeux de simulation tel que l’airsoft, ce n’est bien sûr pas le moment de sortir avec vos répliques d’armes, vous vous exposez à de graves problèmes, voir à un danger direct. Même chose avec les pétards, une mauvaise plaisanterie suffit à créer un mouvement de foule dont la panique peut engendrer de vrais incidents.
• Dans le répertoire de votre téléphone ou à porter sur une carte papier sur vous : les numéros de personnes à contacter au cas où il vous arrive quelque chose. Le code international est : ICE + numéro (In Case of Emergency / En Cas d’Urgence). Les services de secours peuvent ainsi rapidement contacter vos proches…et le cas échéant vous identifier. Autre variante, indiquer en clair «maman Janine Machin» (et pas le prénom seul) + le numéro de tel
> Comment assister les forces de sécurité ?
• Signaler tout contenu suspect sur internet (profil de personne, site de propagande, trafic d’armes, personne menaçante…). Pour cela, voici le lien : https://www.internet-signalement.gouv.fr Attention à ne pas faire de signalements farfelus, les forces de sécurité ont déjà beaucoup de travail.
• Signaler tout « colis, paquet, valise, » suspect, après avoir demandé si cela appartient à quelqu’un se trouvant sur les lieux.
• En cas de contrôle, rester courtois et suivre les instructions des forces de sécurité. Laisser vos mains bien en évidence (pas dans les poches ou derrière le dos par exemple).
Que faire en cas d’explosion ?
• Se jeter au sol pour s’allonger et se protéger la tête dans ses mains
• S’il n’y a pas d’autre explosion et pas de tir d’armes à feu, contacter les forces de sécurité et déclencher l’alarme incendie si elle n’est pas déjà activée
• Porter les 1ers secours aux blessés
• Attendre l’arrivée des secours
• Donner son témoignage aux forces de sécurité
Que faire en cas de fusillade ?
1/ Si vous êtes à votre domicile :
• Ne sortez pas.
• Évitez de regarder par la fenêtre pour voir ce qu’il se passe.
• Fermez la porte à clé.
• Ne restez pas derrière la porte. Les balles traversent les portes et en cas d’explosion celle-ci peut être «projetée».
• Allongez-vous en évitant de rester contre les murs « de façade » et près des fenêtres. Les munitions de fusil type Kalachnikov perforent les murs des constructions modernes en aglo en béton ou en briques ainsi que tous les types de fenêtres non-blindés. Les murs des constructions anciennes, plus épais, résistent mieux. Choisissez un emplacement situé vers le milieu de votre habitation.
• Une fois en sécurité contactez les forces de sécurité. Expliquez clairement la situation et en décrivant uniquement ce que vous avez vu ou entendu, l’adresse et le moment de l’incident.
2/ Si vous êtes dans la rue :
• A pied, courez rapidement pour vous éloigner de la zone des tirs. Baissez-vous pour diminuer votre silhouette (plus difficile à viser et moins de risque de prendre une balle perdue)
• Ne pas fuir en restant dans l’axe des tirs. En clair, ne pas courir en restant dans la même rue que la fusillade (les balles seront toujours plus rapides que vous), prendre la première rue perpendiculaire pour être « à couvert ».
• Si les tirs sont dirigés dans votre direction (vous entendrez des « sifflements » [des balles qui passent à coté de vous] et des claquements secs [les impacts des balles qui s’écrasent sur les matériaux], allongez vous, dissimulez vous en attendant que les tirs cessent ou ne soit plus dirigés vers vous. Dés que c’est possible, fuir.
• En véhicule, éloignez vous rapidement de la zone des tirs tous en évitant de créer des accidents (percussion d’autres véhicules ou de passants) si la circulation le permet.
• Si la circulation est bloquée, sortez de votre véhicule rapidement pour fuir la zone à pied.
• Si vous devez vous abriter derrière des automobiles, veillez à vous positionner de telle sorte que le moteur soit entre vous et les tireurs. C’est la seule partie du véhicule qui ne peut pas être perforée par un projectile du calibre type Kalachnikov (7,62X39). La carrosserie et les portières n’offrent aucune protection.
• Une fois en sécurité contactez les forces de sécurité. Expliquez clairement la situation et décrivant uniquement ce que vous avez vu ou entendu, l’adresse et le moment de l’incident.
3/ Si vous êtes dans un bâtiment public :
• Essayer de quitter en silence les lieux en vous éloignant des terroristes, des bruits de tirs ou d’explosion
• Si la sortie du bâtiment est impossible, essayez de vous cacher. Les terroristes procèdent très rarement à des fouilles organisées des lieux, ils tirent sur ce qui est directement à leur vue. Une cachette simple peut vous sauver la vie.
• Si vous ne pouvez pas fuir et qu’il y a déjà des victimes et que les terroristes s’approchent, faites le mort allongé au sol, ne bougez pas avant que ceux-ci se soient éloignés.
Voilà. Il y a une vraiment très faible probabilité que vous soyez confronté(e) à une situation extrême, aussi ces conseils ne doivent-ils surtout pas vous inquiéter ou vous rendre paranoïaques ; vous n’aurez sans doute jamais besoin de les mettre en application.
En ces temps agités il est important de ne pas céder à une peur irrationnelle, de même que sous le coup de la réaction émotionnelle il faudrait pas se laisser envahir par un sentiment de rejet ou d’extrême suspicion.