Gogologie, quel gogo êtes-vous?

"Haute banque" par Paul de Sémant, caricature, extraite de la bombe, a trait à l'affaire du comptoir d'Escompte. A droite, Rouvier, ministre des finances, et à gauche, Ferry en Robert Macaire, s'entendant à plumer un gogo
« Haute banque » par Paul de Sémant, caricature, extraite de la bombe, a trait à l’affaire du comptoir d’Escompte. A droite, Rouvier, ministre des finances, et à gauche, Ferry en Robert Macaire, s’entendant à plumer un gogo

Définition et synonymes de gogo

Gogo : nom générique dévolu à tous les jobards qui se laissent prendre aux annonces financières ou autres.

L’origine de mot est sans doute la déformation de nigaud obtenue en supprimant une syllabe (aphérèse) et en dupliquant l’autre (gémination). L’aspect puéril et immature du mot est projeté sur le personnage que l’on traite de ce nom.

Le dictionnaire Robert le définit comme « le nom d’un personnage crédule qu’on trompe facilement ».

Le mot gogo s’utilise de manière intransitive: on dit que Untel est un gogo sans plus de précision. On ne sait ni par quoi, ni par qui il se fait avoir.

Ceux qui trompent le gogo peuvent donc le faire avec la conscience tranquille, puisque la nature du gogo est tout simplement d’être gogo.

Dans la fable le renard et le bouc, Jean de La Fontaine prévient avant le récit : l’un était « expert en fait de tromperie » et l’autre « ne voyait pas plus loin que le bout de son nez », ce qui indique bien la part de responsabilité de celui qui est dupe de l’autre. « Il faut punir les victimes » disait Sade.

Quelques synonymes pour varier vos injures aux gogos…

crédule, dupe, gobe-mouche, gobeur, jobard, jocrisse, micheton, naïf, niais, pigeon, poire, nigaud.

…et quelques citations

C’est Jojo le démago
Président des gogos
Qui fascine les pecnos
Quand il danse le tango

Renaud

« Les gogo ..  les gaulois ! »  la vigie de la galère romaine, dans Asterix

Et enfin « Cogito, gogo sum » Descartes revu et corrigé

Les gogos au XIXe siècle

Robert Macaire, fameuse pièce de MM. Frédérick Lemaître, Saint-Amand (amand Lacoste) et Benjamin Antier (Folies Dramatiques, 14 juin 1834) met en scène M. Gogo, personnage épisodique.

Dans Robert Macaire, M. Gogo apparaît à la scène VI du Ier acte dans laquelle Macaire expose à ses actionnaire que son entreprise d’assurance contre les voleurs est des plus prospères. Dans cette comédie, les auteurs ont fait de M. Gogo le type de l’actionnaire raisonneur et récalcitrant, ce qui le distingue du vulgaire gogo, trompé, volé et content, tant prisé par les lanceurs d’affaires.

M. Gogo n’est pas mort. De temps à autre, nous le voyons encore révéler sa présence dans certaines assemblées d’actionnaires, en particulier lors de l’affaire de Panama.

Les gogos sont un gibier tellement précieux pour les financiers en quête de capitaux que leurs nom, dès qu’ils se manifestent, sont précieusement recueillis et conservés. Les bonnes listes de gogos se vendent très cher. Leur prix varie de deux à trois cent francs (prix fin XIXe). Il suffit, pour y figurer, d’avoir, une seule fois dans sa vie, pris part à quelque émission publique. On s’en aperçoit à la nuée de prospectus de toutes sortes qui viennent chaque jour vous assaillir.

« Le musée de la conversation : répertoire de citations françaises, dictons modernes, curiosités littéraires, historiques et anecdotiques… » Roger Alexandre – 1897

Monsieur Gogo à la Bourse, de Jean-François Bayard (1838)

La Famille Gogo roman populaire de Paul de Kock dont Jérôme Gogo, homme de 46 ans est le plus gogo des représentants, reprend le thème du gogo en 1844.

Daumier consacre une série de 100 caricatures à l’escroc Robert Macaire. L’une d’elle s’intitule Mésaventures et désappointements de Mr. Gogo.

Comment attraper un gogo….

…Ou petit cours « d’attrape-gogo », c’est à dire, disons-le d’escroquerie, d’attrape-nigaud, pour tromper, attraper, séduire, convaincre, suggérer…

Voici quelques recettes simples parmi tant d’autres:

–       s’intéresser au gogo, à sa vie et à ses problèmes, le flatter, le mettre en valeur.

–       sembler pauvre et démuni mais pas loqueteux et se mettre dans une situation où tout le monde voit bien qu’il vous manque de quoi payer… mais que ce n’est  pas votre faute.

–       Vendre à la dédaigneuse en amenant le gogo sur un autre objet que celui qu’on veut lui  vendre : il a ainsi l’impression de le découvrir fortuitement et de « dénicher la bonne affaire ».

–       Faire pitié pour donner mauvaise conscience au gogo de ne pas aider. Exciter la compassion.

–       Utiliser le délit de gueule pour dénigrer les concurrents, par exemple: « Comment pouvez-vous faire confiance à quelqu’un qui a les oreilles aussi petites ? ». Vous comprenez rapidement toutes les variantes sur le sujet.

–       Démonter la technique de l’escroquerie pour inspirer confiance : quelqu’un qui met en garde avec autant de franchise ne peut pas être un escroc, pense le gogo.

–       Lorsqu’on en a, on peut utiliser ses appâts et les montrer, toutes les grandes courtisanes officielles ou non, toutes les Mata-Hari savent cela, utiliser leurs jeux de jambes et de séduction.

–       Donner à l’autre le sentiment d’exister en se servant par exemple de ce qu’on sait de lui par sa communication non verbale, de ses réactions aux propos qu’on lui sert et de ce qu’il dit spontanément (toutes les diseuses de bonne aventure sont particulièrement fortes à ce petit jeu).

–       Utiliser les superstitions du joueur : s’arranger pour les lui faire avouer et les resservir plus tard, dans les mêmes termes.

–       Ne jamais laisser transparaître son impatience de gruger le gogo

–       Flatter l’ego du gogo

–       Amener le gogo à vous confier un secret, il s’imaginera proche de vous; à partir de ce moment là, vous arriverez à savoir tout ce dont vous avez besoin pour l’escroquer, il vous suffira de l’écouter avec intérêt.

Comment peut-on se faire avoir « à ce point-là »

Que celui qui ne s’est jamais fait avoir jette la première pierre!

Tout le monde considère que se faire « un peu »est normal (achat impulsif, consultation de son horoscope, et même vote). Le gogo, lui se fait avoir pathologiquement, et chacun de se dire « mais comment a-t-il pu être crédule à ce point-là, pourtant c’était quelqu’un d’intelligent, de cultivé, etc. »
Mais les gogos meurent parfois de leur naïveté, on a pitié, on compatit, mais on essaie de vite oublier…car « c’est arrivé près de chez nous », car on se demande au fond si on ne pourrait pas devenir gogo, dans le cas où les bons ingrédients sont réunis.

Et que dire de l’escroquerie latente, rampante et « officielle »: sur certains packs de  boissons américaines la contenance est imprimée en once et les quantités de sucre en grammes, bien sûr le « g » est présent, en tout petit. Les tablettes de chocolat affichent « traces de fruits à coques » pour ne pas dire cacahuètes,  etc.

Vendre de l’imaginaire (ou du bluff) est tout un art, et a un coût : celui d’une publicité ciblée et d’un marketing habile ! Le plus drôle, c’est que les victimes des produits miracles en tous genre sont souvent satisfaits, surtout s’ils portent le label « vu à la télé » ou « vendu en pharmacie ».

Les droits du gogo

Aujourd’hui, nous sommes bien loin de Sade et il est politiquement incorrect de ne pas plaindre ceux à qui arrive malheur et de ne pas être solidaire avec eux.  Tout citoyen peut engager une procédure contre le responsable de ses mésaventures quelles qu’elles soient. Si le gogo est gogo de façon innée, il n’est plus possible de se moquer de lui, il faut chercher le méchant.  La présomption d’innocence joue à fond et sans nuance pour la victime. Mais, un peu de sincérité avec nous-même, plaignons-nous vraiment les victimes de Madoff?

Mais qui accuser lorsque nous avons du mal à savoir dans quelle mesure nous nous laissons manipuler par les médias et maintenant par les buzz sur Internet?

Petite histoire édifiante où un escroc est acquitté par le tribunal, car en somme, on n’a rien à lui reprocher:

Au début du XXe un monsieur faisait paraître la publicité suivante

« Pour avoir les seins droits, résultats garantis,  envoyez trois timbres et une enveloppe timbrée à votre adresse. »

La plaignante, une grosse dame aux seins tombants montre la réponse qu’elle a reçue:

« Pour avoir les seins droits, marchez à quatre pattes ».

Le juge fait mettre la dame à quatre pattes, constate que ses seins sont bien droits, que la plaignante a bel et bien reçu une réponse, conclut qu’il n’y a pas publicité mensongère et déboute la plaignante.

Quel gogo êtes-vous?

L’expression « croire au père Noël » définit bien le gogo, mais avec la poésie en plus. Réfléchissez à la réponse que vous donneriez à ces questions;

Noël, ce mot évoque surtout pour vous:

un barbu habillé en rouge – un tas de cadeaux – la messe de minuit – une fête familiale inévitable

Quand avez-vous cessé de croire au père noël?

je n’y ai jamais cru – quand j’ai vu mes parents mettre les cadeaux sous l’arbre – lorsqu’un copain s’est moqué de moi – j’y crois encore

Pour vous, acheter les cadeaux, c’est:

une corvée – faire plaisir – essayer d’éviter la foule – la magie des vitrines, les lumières

Lorsque vous voyez un père Noël dans la rue vous avez envie de:

lui donner 20€ pour qu’il arrête son cirque – l’emmener chez vous pour faire une surprise – lui tirer la barbe – le remercier parce que ça vous rappelle votre enfance

pendant l’année, lorsque vous voyez un sapin vous pensez:

à l’écologie pour qu’on arrête de les massacrer pour Noël – à toutes les utilisations des planches – aux cadeaux – aux guirlandes de Noël

On vous dit que le Père Noël va vraiment exister pendant un jour, vous lui demandez:

s’il n’est pas copain de Madoff – de vous donner immédiatement le cadeau auquel vous avez droit avant qu’il soit demain – de faire une partie de poker avec vous – d’exaucer votre vœu le plus cher

Tout le monde a le droit de gagner au loto…

une telle publicité est honteuse – aurais-je le droit juridiquement de demander un gain même si j’ai perdu? – c’est vrai et c’est démocratique – enfin j’ai une chance,même infime

Lorsque vous faites un cadeau à quelqu’un, vous espérez:

que le cadeau plaira – un cadeau en retour – rien, vous n’avez fait que votre devoir rituel – une marque d’affection

la mot guirlande vous évoque…

du latin ghirlanda – nymphes aux colliers de fleurs – récompense – sapin de noêl

Décembre vous évoque…

fêtes obligées, la barbe – les jours les plus courts – feu de cheminée – cadeaux de Noël

Le mot gogo vous évoque…

pas moi en tout cas – Cogito, gogo sum…c’est injuste – Les gogo .. les gaulois – le dédain de ceux qui croient ne jamais l’être

Faites le test suivant pour savoir si vous gobez tout ou si vous pratiquez la zététique.

Vous recevez un message « En cliquant ici, vous pouvez gagner 1 million d’euros ». Que faites-vous?

vous jetez le message à la poubelle sans l’ouvrir

Rationnel. Alors comme ça, vous ne croyez pas au Père Noël ? Vous n’êtes pas du genre qui se laisse berner : toujours sur la défensive, vous flairez les arnaques de loin. Ce qui vous épate, ce ne sont ni les miracles (puisque vous n’y croyez pas) ni les mystères (puisque vous pensez que tout peut s’expliquer logiquement) ni le merveilleux (puisque vous n’en voyez nulle part), ni sans doute l’Amour (« le contact de deux épidermes » c’est ça ? ) non, ce qui vous épate et permet à votre ironie de se déployer, c’est qu’il y ait à chaque fois des gogos pour croire à tout ça… Tel le Don Juan de Molière, qui se moque des superstitions de Sganarelle et dont le seul Credo se résume en ce que « deux et deux font quatre », vous avez le ferme espoir de pouvoir faire preuve de courage… jusqu’au bout. Si on avait le temps de discuter, vous proposeriez sans doute de mettre un bémol et des nuances ne serait-ce que pour ne pas passer pour présomptueux et orgueilleux : n’empêche, si l’esprit souflle si fort en vous, reste à admettre qu’il existe aussi en dehors de vous. Glups. Il ne faut pas tout mélanger ? les questions n’étaient pas métaphysiques ? certes, OK. « Alors c’est quoi ce préchi-précha ? » demandez-vous (finalement vous avez toujours PEUR de vous faire avoir, vous avez remarqué ?) ; détendez-vous, ce n’est qu’un jeu. C’est ça : la vie n’est qu’un jeu. Et ce n’est pas à vous qu’il faut en rappeler l’enjeu, les règles et le dénouement… vous ne le croiriez pas. Joyeux Noël et Bonne Année !

Vous ouvrez le message « pour essayer de comprendre où est l’arnaque »

Incertain. Vous tâtonnez. Dans la vie, oui, vous tâtonnez : vous avez de bonnes raisons de penser que dans l’ensemble vous avez plutôt la poisse, pas vraiment de la chance, mais vous continuez à y croire ; ou plutôt à vouloir y croire, car vous pourriez aussi bien affirmer haut et fort que vous n’y croyez pas tant que ça… et en ajoutant aussitôt : mais on ne sait jamais… Dans les années du féminisme le plus virulent, où le machisme était dénoncé à tout bout de champ, il n’était pas rare d’entendre une miitante avouer à part et soi-disant au second degré qu’elles espérait tout de même encore trouver le Prince Charmant. Vous semblez souvent camper sur une contradiction du même genre : prêt à ricaner de la crédulité des gogos, mais honnêtement disposé à reconnaître que cela vous arrive aussi… volontiers. Et peut-être n’êtes vous pas loin de la vérité (comme on peut le dire de quelqu’un de très déprimé) : après tout, il est plus facile de ne pas croire que de croire. Vous ressentez un besoin de rêve et d’heureuse surprise qui ne se laisse pas écraser par toutes les désillusions précédentes. Une publicité pour le Loto, qui utilise cyniquement un fait indiscutable, sème le trouble en vous : 100 % des gagnants avaient joué ! Par conséquent : Joyeux Noël et Bonne Année !

vous le faites circuler

Socio-Logique. Ayant bien observé que la fête de Noêl ressemble de plus en plus à un rituel social de haute consommation obligée (cadeaux, repas, spectacles, voyages), vous portez sur cette période un regard distancé, tel le proctologue qui surveille le développement du mal. Il vous faut faire des efforts pour participer à l’événement, mais, reconnaissez-le, vous ne détestez pas non plus recevoir des cadeaux. Et la solitude le soir de Noël, autant ne pas y penser. Vous poussez même le supplice jusqu’à vous casser la tête pour ne pas choisir n’importe quoi pour ceux que vous aimez. Bêtement pris au jeu il vous arrive enfin de ressentir fugitivement du plaisir à leur offrir ! Bref, vous errez au hasard, prêt à reconnaître que tout ne s’explique pas par le matérialisme le plus strict, mais pour autant pas du tout en mesure de définir ce qu’il pourrait bien y avoir d’autre et qui ne vous ferait pas rire. Ne plus croire au Père Noël, c’est irréversible, on ne peut pas revenir en arrière : c’est ça qui fait peur. Tant pis si certaines pensées restent hors d’atteinte, vous vous tournez vers la chaleur, vous retournez vers les autres, vers les lumières de la ville : Joyeux Noël et Bonne Année !

vous ouvrez le message, vous cliquez et vous suivez la procédure

Rêveur. On a failli ne pas faire de commentaire pour vous : on se disait « ce n’est pas posible, il n’existe plus personne qui croit encore au Père Noêl ! » (c’est-à-dire à la chance, au magique et à l’irrationnel) et puis voilà, vous choisissez de cocher les réponses les plus improbables, les moins… cyniques. Ainsi donc, vous êtes encore capable de voir la vie avec des yeux d’enfant, vous refusez le désenchantement ambiant ; vous êtes persuadé que le fait de croire en ses chances les augmente. Le hasard, le merveilleux hasard ! Sans doute y a-t-il une forme de sagesse dans votre attitude : conscient des limites de votre savoir et de la fragilité des grandes certitudes, vous choisissez modestement d’avouer vos limites et de faire confiance à l’affect plutôt qu’à l’intellect. Si, de plus, vous êtes capable de communiquer votre sourire et votre émerveillement devant les choses les plus simples, alors chapeau, bravo, félicitations, cela doit être agréable de vivre dans votre entourage. Mais un soupçon persiste : n’avez-vous pas choisi des réponses à contre-courant (y compris de vos propres convictions) pour le seul plaisir de voir quel commentaire en serait fait ? … Quoi qui’il en soit : Joyeux Noël et Bonne Année !

A qui faites-vous confiance?

gogologie
accident

Après avoir passé en revue vos connaissances et vos proches, décidez de la personne à laquelle vous faites totalement confiance. Suivez-là aveuglement, aussi bien pour traverser une rue les yeux fermés que pour placer votre argent ou décider d’une stratégie vis à vis de votre employeur pour avoir une augmentation ou une promotion ou vous éviter un accident.

Lorsque l’on n’est pas sûr de soi, ce peut être un bon choix à condition de ne pas se tromper de personne. Avant de vous décider, analysez les raisons pour lesquelles vous faites confiance à cette personne : l’avez-vous testée ou avez-vous  juste un bon feeling. Quelles sont les informations réelles dont vous disposez pour lui faire confiance?

Vous pouvez déjà tester si c’est un(e) véritable ami(e): vous appelez en pleine nuit et vous lui demandez de venir vous aider : vous avez un cadavre dans votre salon. Vous ne dites rien de ce cadavre. Si la personne se précipite chez vous, elle a passé brillamment l’examen de l’amitié!

Si vous voulez vous déstabiliser totalement quant aux raisons de vos choix, vous pouvez lire le livre Système 1/système 2 du prix Nobel Kahneman. Ce livre traite des deux vitesses de la pensée.

J’en ai tiré le petit problème suivant à résoudre:

Une batte et une balle coûtent 1,10 dollar

La batte coûte 1 dollar de plus que la balle

Combien coûte la balle?

Quel est le chiffre qui vous vient à l’esprit?

Selon la réponse que vous allez donner, méditez sur la paresse de votre intelligence.

Sortilèges et superstitions

gogologie
champignons poussant en ronds de sorcière

Notre attitude envers les superstitions n’est pas toujours claire. Il suffit d’écouter les personnes qui croient à la télépathie, qui voient dans des événements résultant de simples coïncidences statistiques, les effets d’un sortilège quelconque.

Afin d’en finir avec vos croyances obscures, essayez deux recettes qui ressemblent très fort à de la sorcellerie afin de bien vérifier qu’elles sont totalement inopérantes.

Premièrement, la vengeance froide: si un voisin vous embête particulièrement, écrivez sur un papier daté « je remercie l’univers de faire partir M. et Mme X (mettre le nom) qui m’ennuient quotidiennement. » Vous mettez le mot au congélateur et vous plantez dans un endroit invisible de votre voisin, mais sur la limite de votre propriété avec la sienne un balai PLANTÉ à l’ENVERS.

Deuxièmement, l’apaisement d’une rancune: vous écrivez tout ce que vous avez sur le coeur à propos de vos rapports avec un proche et vous mettez le mot dans votre compost, ou dans la terre…et vous attendez sa décomposition.

Amusez-vous bien et si vous êtes assez gogo pour suivre ces conseils, demandez-vous si finalement, dans un coin obscur de votre cerveau, vous n’y croyez pas un tout petit peu. Si par un grand hasard, il se passe quelque chose, dites-vous que c’était pure coïncidence.

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