Le galega ou lavanèse ou faux indigo ou rue de chèvre, Galega officinalis de la famille des Fabaceae, est une plante spontanée en Europe centrale et méridionale, en Asie occidentale. Elle pousse dans les prés, au bord des ruisseaux et des fossés, et dans les lieux incultes. C’est une plante vivace, elle mesure de 0,50 à 1 m de haut mais dépasse souvent le mètre. Elle forme d’assez grosses touffes. Sa tige vigoureuse et ferme est dressée, creuse, en touffes elle devient très dure. Les feuilles sont composées de 11 à 17 folioles, obtuses ou aiguës, la face inférieure verte et la face supérieure bleutées. Ses fleurs papilionacées, sont bleuâtres, parfois blanches ou panachées ; elles sont disposées en grappes allongées. La floraison se fait de juin à août. Le fruit est une gousse cylindre très étroite, contenant de nombreuses graines. Le galega possède un rhizome vigoureux.
Usages
On utilise la plante fleurie séchée et ses graines. Il ne faut utiliser aucune partie de la plante fraîche.
Complètement ignoré des Anciens, le galega n’apparaît dans la littérature botanique qu’au XVIe siècle. A l’époque, utilisé en diurétique, il est très vanté pour ses propriétés médicinales.
On l’emploie en sudorifique, contre la fièvre, l’épilepsie, les convulsions et même la peste.
Le suc de la plante, exprimé dans du vin passait comme préventif des épidémies, contre les morsures et les piqûres.
Les jolies fleurs du galega produisent, en se fanant sur pied, des gousses qui ressemblent aux haricots verts. Ces gousses finement broyées entraient dans la composition d’une pommade qui eut son heure de gloire : pour être protégé contre les rhumatismes, il fallait s’en enduire … les pieds !
Au XVIe siècle, il était également consommé cuit en légume ou dans les bouillons de viande.
Composition chimique et usages actuels
La plante entière renferme :
– des glucides : des oses et des osides (saccharose)
– des protides : des acides aminés dont l’arginine
– des lipides
– des matières minérales principalement le chrome
– des acides organiques tels que l’acide ascorbique (vitamine C)
– des composés phénoliques constitués :
. de flavonoïdes : flavones (galutéoline)
. d’une faible quantité de tanins
– des terpénoïdes représentés par des triterpènes dont des saponines
– une faible quantité d’alcaloïdes notamment des dérivés de guanidine dont 1,2 % de galégine, de l’hydroxygalégine et des dérivés de la quinazoline
Le galéga possède des propriétés diurétiques dues aux dérivés flavoniques qu’il contient.
La galégine lui confère des activités sudorifiques et hypoglycémiantes, enfin il est réputé galactagogue.
Utilisations pharmaceutiques
Le galéga n’est plus que rarement utilisé par la thérapeutique occidentale. On employait autrefois la galégine dans les formes légères de diabète, comme le diabète sénile, principalement sous forme d’extrait fluide.
Utilisations cosmétiques
Les extraits de galega sont employés pour leurs propriétés anti-couperose et astringentes. Ils sont aussi utilisés comme anti-oxydant, détergent et rafraîchissant.
L’ensemble de ces propriétés en fait un actif recommandé dans :
– des produits capillaires destinés aux cheveux abîmés et fragiles, aux cheveux des bébés mais aussi aux cheveux normaux
– des produits pour les mains
– des produits pour le corps
– des produits de soin du visage pour les peaux couperosées, abîmées, mixtes et grasses
– des produits de massage conçus pour les pieds et les jambes lourdes
Folklore
En Allemagne, à la Renaissance, on disait déjà que c’était une herbe précieuse pour donner du lait aux nourrices. D’où l’origine de son nom du grec “gala”, lait et “agéin », produire. Mais, très amer, il est aujourd’hui difficilement supporté.
C’est un symbole de guérison.
Le galega pousserait les poules à pondre.
En magie, les sommités fleuries du galega étaient utilisées essentiellement dans les rituels de guérison
Recettes
Infusion de Galega
20g de plante entière de galega
par litre d’eau
Prendre 3 à 4 tasses à café par jour
amer