Ginseng

Ginseng © Secrets de plantes

Ginseng © Secrets de plantes

Le ginseng, Panax ginseng Meyer, de la famille des Araliaceae est une plante vivace, herbacée. Elle était commune à l’état sauvage dans les régions boisées de Mandchourie orientale, d’Oussouri méridional et de Corée septentrionale, au bord des ravins et des rochers, là où elle trouvait les endroits obscurs, humides et élevés qu’elle affectionne. Ses rameaux mesurant de 30 à 50 cm portent des feuilles palmées à 5 folioles allongées, inégales. Ses fleurs blanchâtres sont groupées en nombreuses ombelles. Le fruit est une petite baie ovale, d’abord verte, mûrissant rouge vif, qui contient deux graines : ils sont groupés en boule au sommet de la tige et n’apparaissent qu’à partir de la troisième année.La racine de ginseng vrai est diaphane, de couleur jaune ambré, compacte, jamais spongieuse. Cette racine peut être simple mais elle est souvent partagée en 2, 3 ou même 4 racines concrescentes sur une certaine longueur dans sa partie supérieure : on y a vu la représentation, analogue à celle de la mandragore, d’un homme avec ses jambes. Cette racine a une saveur douce, sucrée, rappelant celle de la réglisse.

Usages

On utilise la racine et les feuilles du ginseng.
La racine du ginseng sauvage n’était arrachée que quand la plante était âgée de 10, 20, 30 et même 40 ans. A l’état frais, la racine mesure de 0,30 à 1,20 m de long avec un diamètre de 5 à 10 cm. Aucune drogue dans le monde n’a acquis et conservé à travers les siècles une telle réputation, qui ne fait que s’accroître. Mais le ginseng sauvage a été cueilli jusqu’à sa totale extinction il y a une centaine d’année.
Aussi le ginseng actuel est-il de culture. Celle-ci a lieu en Corée, aux États-Unis et depuis peu en France. Hongkong est la plaque tournante de ce commerce international.
La racine est soigneusement préparée et séchée avant d’être proposée dans le commerce. Sa très grande valeur fait qu’elle est, avec le safran, la matière végétale la plus falsifiée.

Le ginseng est un rééquilibrant : il est employé pour tonifier sans exciter lors de sensations de fatigue, avec baisse de la concentration. Il stimule les défenses immunitaires et améliore les performances physiques et intellectuelles. Il permet de supporter mieux  le chaud et le froid . Il est utilisé quotidiennement à dose d’entretien pour prolonger la vie des personnes âgées et aider les plus jeunes lors d’états de fatigue passagers. Ceux mêmes qui se portent bien en usent souvent pour se rendre plus robustes.
On utilise ses feuilles et les racines secondaires en infusion comme boisson rafraîchissante lors de fièvres ou par les temps chauds : c’est un thé très agréable.
Actuellement certains chefs français ont entrepris de le cuisiner.

Folklore

Le ginseng introduit en France en 1610 se prononce en français jincengue.
Le mot “jeanseng”, lui, est anglais.

Dans le mot ginseng, « jin » signifie homme et « chen », ternaire.
Quant au nom scientifique de panax, il vient de « pan »qui signifie tout et de « acas », remède. On dit encore que panax dériverait de Pana Keia, nom de la déesse qui guérissait tous les maux.
Le mot français panacée viendrait du nom latin du ginseng, « panax », rappelant l’estime en laquelle on tient depuis toujours cette plante découverte en l’an 600, introduite en Europe en 1610 et officialisée par les travaux du Père Jartoux cent ans plus tard.

La vente du ginseng était, dans les pays exportateurs, un monopole d’État : culture, récolte, préparation, étaient plus surveillées que celles relatives au monopole du tabac en France. La culture était soumise à une licence et les parcs à ginseng gardés jour et nuit.
Selon une de ses nombreuses légendes, le ginseng est né d’un éclair qui frappa un clair ruisseau de montagne, réalisant l’accord parfait air-feu-terre-eau, éléments réunis sous forme d’une racine indispensable à la vie.
On croit que les vertus du ginseng ne sont pas dues à la composition matérielle de la plante, mais à une puissance mystérieuse qui l’a fait croître en dehors de l’influence de l’homme et sous la protection d’un esprit ou d’un dieu bienfaisant.
Le vrai « Sau-Sam »actif est censé n’avoir jamais été vu avant le     moment de son arrachage.

Recettes

Racine de ginseng © Secrets de plantes

Racine de ginseng © Secrets de plantes

Le ginseng est un rééquilibrant de terrain qui tonifie lors de sensations de fatigue avec baisse de la concentration.
Il est excellent d’en prendre 1 racine en début d’hiver, pour augmenter les défense immunitaires et la résistance à la fatigue.

racine fraîche
râpée dans la salade ou cuit dans un bouillon d’ailes de poulet etc..
La dose est de 2cm par jour et par personne.

racine sèche
débitez-la en copeaux que vous laisserez sécher à l’air.
A utiliser comme la fraîche dans un potage ou en décoction-infusion :
2 copeaux par tasse, bouillis 2 minutes, infusés 2 minutes, bus au cours de la journée avec un peu de miel en réservant les morceaux de racine.
Vous ferez cela 3 jours de suite avec les 2 mêmes  copeaux que vous mangerez le 3ème jour. Le 4e jour recommencez avec 2 nouveaux copeaux.

La dose pour cette cure de 21 jours est d’une racine
Pour un traitement plus énergique la dose peut être doublée (4 copeaux) pendant 4 à 5 jours.
Attention ne pas prolonger cette dose forte sans avis médical.
Par contre de petites quantités peuvent être prises quotidiennement pour entretenir sa santé.

Soupe de santé au ginseng, sans sel

Ingrédients
3 ailerons de poulet
1 litre d’eau peu minéralisée
une noix de gingembre
2 à 3 copeaux de ginseng
1 morceau de laminaire (wakamé ou fouet de sorcier)
3 carottes
1 poireau
fenouil bulbe gros comme un oeuf
1 gros oignon
1 morceau de piment pas trop fort
laurier

Passez les ailerons à la flamme avant de les mettre dans l’eau  froide d’une casserole, laissez bouillonner, écumez au besoin. Ajoutez les légumes finement coupés que vous aurez préparés.
Laissez bouillir une bonne demi-heure.
Vous réserverez les ailerons de poulet, le laurier, le piment et les morceaux de ginseng avant de servir : les ailerons pour être mangés à part, le ginseng pour le lendemain après rinçage rapide sous l’eau.
Toutefois, si votre malade a peu d’appétit, égouttez et réservez les légumes et dans leur bouillon faites cuire quelques minutes des pâtes chinoises fraîches grosses comme du vermicelle (ou du vermicelle). Laissez gonfler, ajoutez alors un jaune d’oeuf en fouettant bien.

L’absence de sel n’est pas du tout ressentie.

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