La pulmonaire officinale ou Herbe aux poumons, Sauge de Bethléem,Coucou bleu, Herbe au cœur, Pulmonaria officinalis, de la famille des Boraginaceae est une plante vivace voisine du myosotis. Elle est couverte de poils rudes et porte des fleurs dont la couleur passe du pourpre au bleu-violet au cours de la floraison. Ses fleurs ressemblent à celles de la primevère, ce qui lui a valu le surnom de coucou bleu. Elle est assez rare et on la trouve dans les forêts ou sous les buissons. Elle est présente dans toute l’Europe. La pulmonaire officinale est une plante vivace de 15 à 40cm de haut, à l’aspect rugueux à cause des poils dont elle est couverte, qui vit le plus souvent en petites colonies. Elle se distingue par sa souche rampante et ses tiges anguleuses portant des feuilles généralement tachetées dont l’aspect varie selon leur implantation : les feuilles inférieures, longuement pétiolées, sont en forme de cœur arrondi à la base ; les feuilles supérieures, quant à elles, sont sessiles et plus longues que larges. Au cours des mois de mars et d’avril, la plante déploie des fleurs dont la couleur passe du pourpre au bleu-violet à mesure que la floraison avance.
Usages
Au XVIe siècle, Matthiole préconisait la pulmonaire dans le traitement des ulcères du poumon. On pensait également à l’époque, à tort, qu’elle soignait la tuberculose. Dans les campagnes, ses feuilles fraîchement écrasées étaient appliquées directement sur la poitrine pour ralentir le rythme cardiaque.
On utilise toute la plante fleurie qui contient du mucilage, des sels minéraux, une saponine et du tanin. Ses propriétés sont essentiellement pectorales, émollientes, diurétiques, astringentes et sudorifiques.
A l’état frais, la pulmonaire officinale permet d’obtenir une décoction efficace pour traiter les affections du système respiratoire et les inflammations de la gorge, telles les angines. Séchée, puis préparée en infusion, elle est employée pour traiter les diarrhées, la dysenterie et les hémorroïdes. On peut aussi, après l’avoir réduite en poudre, l’utiliser pour soigner les dartres, les engelures et les gerçures.
Les feuilles sont comestibles et ont une saveur agréable qui rappelle celle de la bourrache et de la consoude. Alors que les jeunes feuilles se mangent en salade, les feuilles plus vieilles doivent êtres cuites comme des légumes. Les fleurs peuvent être utilisées telles quelles pour décorer les entrées ou les desserts.
Folklore
La pulmonaire tire son nom de pulmonaria herba ou herbe aux poumons, appellation qui est employée pour la première fois au XIVe siècle pour la désigner.
On ne trouve pas trace de cette plante chez les Anciens, ni dans les écrits du Moyen Age. Ce n’est qu’au XVIe siècle que les botanistes commencent à s’y intéresser, bien qu’elle soit depuis longtemps utilisée en médecine populaire. Elle est alors appelée herbe aux poumons en application du « principe de la signature « qui avait cours à l’époque : certains affirmaient en effet qu’on pouvait reconnaître dans les caractéristiques d’une plante la signature de son action médicinale. Ainsi, on considérait que les taches qui recouvraient les feuilles de la pulmonaire ressemblaient à de petits poumons, ce qui signifiait que la plante était tout indiquée pour soigner les maladies respiratoires.
Ces taches sont à l’origine de différentes croyances : en Ardèche, on surnommait la pulmonaire herbe de la Passion car on disait que le sang du Christ avait coulé sur cette plante, y laissant des taches. On ajoutait que ces taches étaient beaucoup plus visibles pendant la semaine sainte. Certaines pulmonaires ont les feuilles mouchetées de blanc : on racontait qu’elles avaient été éclaboussées du lait de la Vierge et on les appelait pour cette raison herbe au lait de Notre-Dame.
Recettes
Infusion
Ingrédients
1 cuillerée à soupe de feuilles de pulmonaire
1/4 de litre d’eau
miel
Infuser 2 à 3 minutes. Sucrez au miel.
Boire 3 à 4 tasses par jour bien chaud.