Goyavier

Goyave © Secrets de plantes

Goyave © Secrets de plantes

Le goyavier, Psidium guajava, de la famille des Myrtaceae, est un arbre originaire d’Amérique Centrale et d’Amérique du Sud. On le rencontre dans d’autres régions tropicales ou subtropicales : en Océanie, en Asie, en Afrique, à Madagascar, aux Seychelles et à la Réunion. Cet arbre abonde sur les collines de Tahiti où il forme des taillis parfois impénétrables, repaires de nuées de guêpes.
Le goyavier ressemble par sa taille et sa forme à l’amandier. Mesurant de 5 à 7 m de haut, il se reconnaît à son tronc rameux et tortueux revêtu d’une mince écorce lisse de teinte verte nuancée de rouge. Ses feuilles sont ovales, non dentées sur les bords et terminées par une pointe courte. Des fleurs, à 5 pétales blancs, dégagent une odeur aussi suave que celle de la fleur d’oranger. Le fruit est une baie de la grosseur d’un citron dont la peau mince et jaune renferme une pulpe comestible, blanche, verdâtre ou couleur chair. Ses semences sont nombreuses et de consistance ligneuse.

Usages

Goyavier

Goyavier

Introduit en Europe à la fin du XVIe siècle, le goyavier fut cultivé avec succès dans certains jardins botaniques.
On vantait alors ses propriétés astringentes et laxatives.
A partir du XVIIe siècle on employa la racine comme diurétique, l’écorce contre les diarrhées.
La poudre de feuille  fut utilisée à partir du XIXe, dans le choléra, les catarrhes chroniques de l’estomac et de l’intestin.
Depuis longtemps, l’infusion des feuilles jouit d’une grande réputation chez les indigènes de Java, contre le choléra asiatique.
En médecine populaire, les créoles, préparent en décoction à partir de l’écorce, des feuilles et des jeunes pousses, un breuvage antidiarrhéique, tandis que les Wayapi, de la même manière et dans le même but, utilisent l’écorce et le fruit vert. Ce remède populaire est répandu dans toute l’Amérique tropicale, du Mexique au Brésil.
Plus diversifiés sont les usages des Palibeurs qui associent les jeunes feuilles à celle de Séguine, pour soigner les ulcères dus à des parasites (leishmania, par exemple) et les diarrhées.
Aux Antilles, au Brésil et à Cuba, on prépare avec le fruit épépiné des gelées et des pâtes (goyabade) d’une belle couleur d’ambre, délicieuses au goût et dont on peut prôner l’usage aux malades atteints de dyspepsie, d’entérite ou d’affection du foie. On le fait aussi confire entier, après l’avoir dépouillé de son épiderme, dans du sirop de sucre : consommé à jeun, il constitue alors un auxiliaire précieux dans le traitement de la constipation.

Composition chimique et usages actuels

Le fruit renferme :
– des glucides principalement des oses
– des acides organiques tels que l’acide ascorbique (vitamine C)
– des terpénoïdes : triterpènes
– des vitamines B
– des traces d’huile essentielle renfermant des composés phénoliques, plus particulièrement des phénols dont l’eugénol
Son contenu en vitamines confère à la goyave des propriétés anti-asthéniques. Elle possède en outre des activités antibactériennes et expectorantes.
Elle est de plus stomachique, anti-diarrhéique et laxative.

Utilisations alimentaires

Le fruit, à maturité, est apprécié pour sa haute teneur en vitamine C.

Utilisations pharmaceutiques
La goyave trouve des applications dans la composition de médicaments homéopathiques visant à réduire les problèmes intestinaux (diarrhées, dysenterie).

Utilisations cosmétiques
On préconise les extraits de goyave comme tonifiants, en raison de la présence de vitamines. Ils sont aussi réputés astringents.
On recommande donc les extraits de goyave dans des :
– shampooings pour cheveux gras
– produits pour le soin du visage, notamment des crèmes pour le contour des yeux, des lotions et masques pour les peaux grasses, mixtes et matures

Folklore

Le mot goyavier vient de l’espagnol “guayaba”, utilisé en 1555 et qui dérive du caraïbe “guava”.
C’est le bois du goyavier qui, brûlé, fournit – en partie – les braises sur lesquelles une procession constituée d’une cinquantaine d’hommes s’avance les pieds nus. Cette cérémonie appelé “umu ti”, est encore pratiquée par habitants des îles Sous-le-Vent et aux îles Fidji.
Dans les épaisses forêts de goyaviers des pays chauds, les habitants viennent chercher l’ombre, cueillir leur fruit préféré et en faire d’amples provisions pour les élus de leur coeur.

Recettes

Pâte de goyave

Ingrédients :
pour 1kg de goyaves
800 g de sucre

Lavez les goyaves, coupez-les en morceaux et passez-les à la moulinette. Mettez cette purée dans une casserole avec le sucre et remuez. Faites cuire 45 minutes à feu doux en remuant sans interruption avec une cuillère en bois.
Rincez un moule en verre, si possible carré ou rectangulaire, ne pas l’essuyer, y verser la purée chaude en une couche de 1 cm environ.
Laissez complètement refroidir.
Découpez la pâte en petits cubes aplatis sur une feuille de papier parcheminé ou d’aluminium, mettez au four à 50°C, en laissant la porte ouverte. Laisser sécher pendant 2 heures.
On peut les conserver dans des boîtes en fer-blanc.

Rôti de porc comme aux îles

Ingrédients pour 4 personnes :
500 g de goyaves
8 cuillerées à soupe de vinaigre blanc
3 cuillerées à soupe de sucre en poudre
1 bonne pincée de poivre
1 cuillerée à café de sel
1 citron
Pour le rôti :
750g de filet de porc, roulé en rôti
sel, poivre
1 pincée de muscade
100 g de beurre
1 petit oignon blanc haché
2 échalotes hachées
1 verre à bordeaux de vin blanc doux type Monbazillac

Commencez par préparer la sauce : les goyaves étant épluchées, mettez-les dans le mixeur et ajoutez le vinaigre, le sucre, le poivre, le sel et le jus de citron. La sauce obtenue ne sera pas réellement douce mais d’une saveur rappelant le ketchup. Mettez cette sauce au réfrigérateur.
Faites chauffer le four (thermostat 8). Salez et poivrez le rôti avant de le saupoudrer de muscade. L’enduire de beurre. Dans un plat allant au four, mettez le reste du beurre coupé en petits morceaux et ajoutez l’oignon et les échalotes avant d’y déposer le rôti.
Faites cuire 30 minutes, en retournant deux foisjusqu’à ce que le porc soit un peu doré. Laissez cuire 30 minutes de plus en arrosant de temps en temps d’un peu de vin blanc et en retournant le rôti. Laissez refroidir le rôti avec de le mettre au réfrigérateur.
Le couper en fines tranches, le disposer sur un joli plat de service et le napper avec la sauce préparée. Entourer d’un peu de cresson aspergé de jus de citron.

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