La Pariétaire, diurétique et cicatrisante

Pariétaire © Secrets de plantes

Pariétaire © Secrets de plantes

Botanique

La pariétaire, ou herbe au vitrier ou casse-pierre ou herbe de Sainte Anne, Parietaria officinalis, de la famille des Urticaceae, proche parente de l’ortie, pousse dans les décombres et les ruines en France, en Europe centrale et méridionale ainsi qu’en Asie occidentale et en Afrique du Nord. La pariétaire est une plante herbacée, vivace, originaire des régions méditerranéennes.

Elle est recouverte de soies drues et sa tige rougeâtre est cassante comme du verre. Les feuilles, elliptiques et entières, d’un vert assez foncé, accrochantes, portent, réunies à leur aisselle, de toutes petites fleurs verdâtres groupées par 5. Le fruit est un akène noir et brillant.

Apprenez à la reconnaître avec la flore.

Usages

On emploie la plante entière avant la floraison.
Dioscoride l’indiquait déjà comme fort utile pour soigner « la suppression des urines », les auteurs du moyen âge, pour « dissiper les obstructions et faciliter le cours des liqueurs ».
Puis elle passa de mode.
La pariétaire est une plante émolliente et rafraîchissante.C’est un excellent diurétique capable, dit-on, de « casser la pierre » mais n’est-ce pas justement un de ses noms. On en faisait des cataplasmes contre les hémorroïdes, la rétention d’urine et les calculs des reins, en soutenant cette action à l’intérieur par des infusions.
Son feuillage tendre peut être mangé au printemps en épinards.
Au XIIe siècle, à Salerne, on mêlait la plante à la farine pour la confection de galettes qu’il était plus facile de bien réussir.
Les chiens et autres animaux s’en servent pour se purger et en cas de lithiase rénale.
Elle aurait aussi été cultivée pour se protéger des charançons.

Composition chimique et usages actuels

Pariétaire

Pariétaire

Les parties aériennes de la plante renferment :
– des glucides : osides (mucilages)
– des matières minérales : oxalate de calcium, nitrate de potassium, soufre
– des acides organiques : acide glycolique
– des composés phénoliques parmi lesquels :
. des flavonoïdes dont un hétéroside du kaempférol
. des tanins

La pariétaire a des propriétés diurétiques en raison de sa forte teneur en nitrate de potassium. Elle possède également des activité dépuratives, anti-rhumatismales et anti-inflammatoires.

Utilisations pharmaceutiques
La pariétaire est souvent utilisée dans les mélanges diurétiques en association avec la feuille de bouleau, la feuille de buchu et la baie de genièvre. Elle est aussi employée dans le traitement de l’arthrite et des hémorroïdes. La pariétaire est recommandée pour favoriser la cicatrisation des plaies et des brûlures.

Utilisations cosmétiques
Les extraits de pariétaire jouissent de vertus adoucissantes et hydratantes grâce à leur teneur en mucilages. Ils sont encore régénérants et antiseptiques.
Les extraits de pariétaire entrent dans la composition de :
– lotions capillaires pour cheveux abîmés et fragiles, gras à tendance pelliculaire
– produits pour l’hygiène intime
– crèmes adoucissantes pour peaux sensibles et fragiles
– masques pour peaux mixtes, grasses ou acnéiques
– crèmes régénérantes pour peaux abîmées

Folklore

Pariétaire, « perce-muraille », « casse-pierre » sont des appellations qui parlent d’elles-mêmes. Il n’en est pas ainsi pour « vitriol » qui vient de vitres (on s’en servait pour les nettoyer) et de « paries » qui signifie murailles (elle est une plante des vieux murs). « Officinalis » confirme son rôle médicinal.

Originaire des régions méditerranéennes, elle aurait suivi les romains dans leurs déplacements. Pline relate qu’un esclave de Périclès, tombé du haut d’un temple en construction, fut guéri par la pariétaire que Minerve lui avait fait voir en songe.

Recettes

Nettoie-carafe

Des tiges feuillues de pariétaire fraîche, introduites dans une carafe avec un peu d’eau et agitées vigoureusement, suppriment les dépôts calcaires ou tanniques qui ternissaient le verre et lui rendent son éclat. Ce procédé était jadis couramment employé dans l’entretien des verreries d’où son autre nom de “vitrier”.

Bibliographie : voir les notes de l’erisymum

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