Génépi

Génépi © Secrets de plantes

Génépi © Secrets de plantes

On regroupe sous ce nom de nombreuses armoises qui poussent dans les hautes montagnes sur les rochers et dans les éboulis, génépi blanc, absinthe suisse, absinthe des Alpes, Artemisia mutellin, Artemisia genip, Artemisia glacialide la famille des Asteraceae .
Ce sont de petites plantes vivaces, blanchâtres et velues, qui portent des fleurs en capitules. Elles poussent sur les rochers et les éboulis. Il en existe différentes espèces que l’on peut distinguer grâce à la couleur de leurs fleurs de couleur brunâtre, grise ou noirâtre et à la forme de leurs feuilles, pétiolées ou non.
Habitantes de tous les hauts reliefs européens (Alpes et Pyrénées), trop cueillies, elles se sont rarefiées.

Usages

Les génépis furent complètement ignorés des Anciens, ainsi que par la période médiévale.
Par contre, elles sont traditionnellement utilisées par les montagnards pour provoquer la sudation. Ces derniers leur donnent aussi, à tort, des propriétés contre la fièvre et la pneumonie. Les alpinistes emploient encore aujourd’hui les génépis pour parer aux défaillances physiques lors d’ascensions difficiles.
Ces plantes ont des propriétés toniques, stimulantes, stomachiques et sudorifiques.
Riches en huiles essentielles, elles entrent dans la composition de nombreuses liqueurs telles la Chartreuse et la Bénédictine.

Folklore

Les armoises, dont font partie les génépis, tirent leur nom de artemisia, qui signifie “plante d’Artémise ”, déesse lunaire des grecs qui présidait à l’accouchement. Certaines de ces plantes avaient, en effet, un usage gynécologique. Quant au mot “génépi”, originaire des Alpes Occidentales, il semblerait qu’il soit issu du ligure.
Bien que les armoises soient connues depuis l’Antiquité (Pline les signalait comme plantes aux pouvoirs érotiques : c’est ainsi que glissées sous le matelas, elles favorisaient les relations sexuelles).
Les génépis, trop haut perchés dans les montagnes, n’ont pas été répertoriés par les Anciens. Ils n’ont été utilisés pour leurs vertus médicinales qu’à partir du XVIe siècle.
Le mot “génépi” a été introduit dans la langue française par Jean-Jacques Rousseau, au travers d’un récit qu’il a fait, dans ses Confessions, de la mort de l’herboriste Claude Anet : ayant contracté une pleurésie, celui-ci était finalement mort au cours d’une tentative de soin par sudation avec du génépi.

Recettes

Infusion de génépi
1 cuillerée à café de génépi
par tasse d’eau bouillante

Liqueur de génépi

Ingrédients
génépi
alcool de fruits
sucre candi
Faites macérer une poignée de génépi dans un litre d’alcool pendant 8 à 10 jours. Filtrez. Ajoutez le sucre candi.

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