La détermination du sexe résulte d’une longue série d’événements qui se succèdent et présentent une certaine hiérarchie. On distingue schématiquement trois paliers…
1 – Un palier chromosomique. La réalisation du sexe procède, de toute évidende, du contrôle génétique. Chez la plupart des organismes supérieurs, les déterminants sexuels tendent à se regrouper dans deux chromosomes particuliers, les hétérosomes (ou sex-chromosomes) qui ne sont pas morphologiquement identiques et et renferment une partie de « gènes mâles » pour l’un, une partie de « gènes femelles » pour l’autre…Contrairement aux autosomes (les chromosomes non sexuels) formés des deux chromosomes homologues de structure identique, la paire d’hétérosomes est formée de deux éléments, semblables dans l’un des sexes (le féminin dit homogamétique), et différents dans l’autre sexe (le masculin, dit hétérogamétique).
2 – Un palier hormonal: les hormones sexuelles guident l’apparition des organes sexuels mâles ou femelles (in utero) et régissent leur activité.
3 – Un palier organique qui permet le développent des appareils sexuels, leur mise en état et leur fonctionnement. Il conditionne en grande partie la sexualité, les interactions qui s’établissent entre l’activité sexuelle et le milieu, ainsi qu’entre les individus eux-mêmes.
L’homme, un amoureux permanent
…En matière de sexualité, l’homme, s’il ne suivait que ses instincts, offrirait le type même de la société permissive. Toutefois, un certains nombre de règles canalisent l’appétit sexuel et en font une force sociologiquement structurante de premier plan. D’un point de vue physiologique, comparés aux animaux de même taille, nous sommes relativement chétifs et délicats, moins forts, moins armés (on parle d’armes naturelles!!!), moins rapides et souvent moins téméraires (parce que plus lucides). Pour les performances organiques, nous sommes toujours battus sauf…dans le domaine amoureux où nous pulvérisons tous les records…Bien que dépourvu d’os pénien, le pénis de l’homme en érection est certainement le plus gros de tous les primates…Quels que soient le moment du cycle, la saison, la femme est « insatiable » et l’homme toujours « prêt » à lui répondre, pourvu qu’on lui laisse, çà et là, quelques moments de répit.
…La sexualité est, génétiquement parlant, la seule réponse à la mort.
(Le sexe et la mort de Jacques Ruffié)
L’homosexualité, une stratégie adaptative altruiste
L’homosexualité, une autre façon de tisser des liens sociaux et amoureux sans surpeupler la planète : un véritable avantage évolutif.
Une stratégie adaptative inconsciente.
En effet la stratégie adaptative tournée vers une forte reproduction est souvent celle des espèces à durée de vie courte. Notre espérance de vie augmentant, inconsciemment, la solution adaptative la meilleure pour éviter la surpopulation est l’homosexualité. Stratégie altruiste.
En effet (je mets à part la PMA), les homosexuels soulagent la planète en renonçant à la transmission de leurs gènes.
La mode
« La mode connaît bien l’opposition du féminin et du masculin ; elle y est obligée par le réel lui-même (c’est à dire sur le plan de la dénotation), puisque c’est le réel qui place souvent dans la tenue féminine, des traits venus du vêtement masculin (pantalon, cravate, veste); en fait, entre les deux vêtements, les signes différentiels sont extrêmement rares, et toujours situés au niveau de détail (côté de fermeture du vêtement): le vêtement féminin peut absorber tout le vêtement masculin, qui se contente de « repousser » certains traits du vêtement féminin (-en France- un homme ne peut pas porter de jupe alors qu’une femme peut porter un pantalon. C’est que le tabou de l’autre sexe n’a pas la même force dans l’un et l’autre cas: il y a interdit social sur la féminisation de l’homme, il n’y en a presque pas sur la masculinisation de la femme….Le junior se présente comme le degré complexe du féminin/masculin: il tend à l’androgyne; mais ce qu’il y a de remarquable dans ce nouveau terme, c’est qu’il efface le sexe au profit de l’âge. (Système de la mode, Roland Barthes)
Changez un signe extérieur de votre appartenance sexuelle
La manière que chacun a d’amplifier ou de masquer ses signes extérieurs de féminité ou de masculinité modifie son rapport à l’autre. Faites-en l’expérience cette semaine, vous vous découvrirez autrement dans le regard de vos proches mais surtout dans celui des inconnus…
Maquillez-vous glamour ou ne vous maquillez plus du tout, laissez-vous pousser la barbe ou au contraire rasez-là, habillez-vous en treillis ou rasez-vous la tête si vous êtes une femme; laissez-vous pousser les cheveux et portez des chemises ou vestes féminines si vous êtes un homme, osez même la jupe. Inventoriez tous les signes distinctifs ou rituels que la société considère comme étant masculins ou féminins et poussez-les à l’extrême ou gommez-les.
On ne pense jamais assez aux rituels de communication: vous pouvez, si vous êtes un homme décider de serrer la main aux femmes et d’embrasser les hommes ou si vous êtes une femme, de vous retourner sur tous les hommes bien gaulés et de les aborder.
XX, XY et la sexualité
chacun cherche ses repères dans une société complexe et mondialisée où le moyen âge côtoie la science fiction. Fille ou garçon, gay ou queer, macho ou bi, les codes personnels évoluent dans un univers de la sexualité aux frontières identitaires de plus en plus floues.
Depuis les années 60 et la troisième génération de psychanalystes comme Robert Stoller, la théorie psychanalytique de la sexualité sépare radicalement la sexualité au sens biologique et anatomique du terme et le « gender » ou genre en tant que représentation sociale et psychique de la différence des sexes.
Où vous situez-vous? Faites le test. Comment « portez-vous » votre sexualité? Vous pensez que la différence génétique entre l’homme et la femme:
est prédominante dans tous nos comportements
sexualité en bannière. À un visiteur européen qui lui demandait si cela ne le génait pas de rester nu en discutant face à lui, un indien répondit « Tout mon corps est visage ». Vous n’êtes pas de ceux que ce propos peut choquer, vous qui portez votre genre sexuel comme un étendard. Pour vous, s’exprimer, savoir s’affirmer et surtout de ne pas vivre au rabais dans l’effacement ou la soumission sont des enjeux quotidiens. Vous préfèrerez toujours quelqu’un qui exagère à quelqu’un qui rase les murs. Au cinéma et dans la vie, rire ou trembler plutôt que se prendre la tête. Le sudoku, ça va cinq minutes : s’il faut jouer japonais, autant s’amuser en groupe au karaoké ! Avec la certitude qu’un peu d’outrance n’a jamais fait de mal à personne, il vous est arrivé d’en faire un peu trop, de surjouer votre sexe, de provoquer. Lorsque la situation pousse à l’androgynie et au genre neutre, lorsque l’uniformité menace, vous réagissez et renforcez votre identité par rapport aux personnes du sexe que vous continuez d’appeler opposé… Vous ne vous laisserez jamais dicter votre conduite par des Tartuffes ou des sainte-nitouche. Quand on est bien dans son corps, on est bien dans sa tête et on ne se pose pas de question. Un coup d’œil au miroir : vous n’êtes pas bien dans votre corps ? Sexualité=personnalité. Dès que la peur est présente, nous adoptons des postures pour la conjurer, générant des attitudes de soumission, manipulation, fuite ou agressivité. Ces attitudes personnalisent les chemins de la séduction de chacun d’entre nous…et seul l’amour peut s’en accommoder, voire les modifier. Vous êtes pour la posture agressive, votre identité sexuelle, vous y tenez, pas question de la laisser gommer, ni par les modes ni par la dissolution de la bipolarité avec l’évolution de la société. Burqa ou jupe ras la touffe, gloussements ou gros mots, colt à la ceinture ou blouson de cuir, vous ne manquez jamais de panoplie pour affirmer votre sexe
c’est juste environ 1,5% de différence pas de quoi en faire un fromage
androgyne is beautiful, ou la fuite des « gender roles ». Vice-versa est le mot qui résume le mieux l’évolution : de la masculinité dans la féminité et de la féminité dans la masculinité. Vous séparez radicalement la sexualité au sens biologique et anatomique du terme et le « gender » (genre) en tant que représentation sociale et psychique de la différence des sexes. Hétéro, gay, bisexuel, peu importe du moment que vous ne laissez pas s’installer de distorsion entre désir, fantasme et réalité. Les fantasmes gagnent à rester des fantasmes et on risque surtout la déception à les transformer en actes réels : beaucoup d’aspects de la réalité concrète viennent désenchanter le rêve ou le désir. Vous choisissez donc, dans les jeux de la séduction et de l’identité sexuelle apparente, la plus extrême prudence. La discrétion, la retenue voire la confusion des genres. Peut-être avez-vous souffert d’une expérience malheureuse, de celles qui font passer la méfiance au premier plan ou briment l’expression de soi… mais il n’est pas nécessaire d’avoir subi une blessure pour manier les armes avec précaution. En rester aux fantasmes, laisser à votre imagination et à vos rêveries leurs libres cours en leur interdisant seulement de passer dans vos comportements, présente l’avantage de pouvoir en profiter secrètement à volonté. Il faut être primaire comme un exhibitionniste de square pour ne pas comprendre ça : la pornographie contemporaine généralisée montre plus que tout, mais n’explique rien et gâche beaucoup. Fini le temps du désir, de l’imagination, de l’attente, du doute, de la pensée. Des images crues, des passages à l’acte : tout cela va trop vite, vous désole et vous fait un peu peur. Sexualité=personnalité. Dès que la peur est présente, nous adoptons des postures pour la conjurer, générant des attitudes de soumission, manipulation, fuite ou agressivité. Ces attitudes personnalisent les chemins de la séduction de chacun d’entre nous…et seul l’amour peut s’en accommoder, voire les modifier. Mais à force de fuir et de rester en retrait, vous devenez trop peu « visible ». Et vos fantasmes, comme les anciennes piles, s’usent à force de ne pas servir… Si vous ne sortez pas davantage de votre coquille, ce que vous attendez, au fond, n’arrivera jamais. Tant pis ?
ce sont les différences culturelles qui importent
soumission au groupe, manipuler ou être manipulé(e). Vous prenez grand soin de votre allure et de vos postures, car vous savez que ce sont autant de messages et de signes distinctifs. « La beauté est dans l’œil de celui qui regarde ». Oui, certes, vous tenez à ce qu’on vous apprécie, vous tenez à ce regard de l’autre et vous faites tout ce qu’il faut pour le satisfaire…enfin pour satisfaire le groupe que vous avez choisi. Ce que vous n’aimez pas, c’est que votre stratégie pour jouer des apparences soit jugée comme une tournure superficielle : comme dirait un indien, ce qu’il y a de plus profond dans l’être humain, c’est la peau. La dernière mode étant plus provocante que l’avant-dernière, on attend avec impatience la prochaine. Ce mouvement d’ensemble vous emporte, vous acceptez consciemment de confondre jeunesse et nouveauté : les archaïsmes vous paraissent tellement plus redoutables que la naïveté ! Pourtant, en observant les autres et ce qu’ils deviennent, il arrive qu’il y ait de quoi douter : perte des repères, dérives incontrôlées d’un côté, retour surprenant aux normes familialistes les plus rigides de l’autre… Le chamboulement ne profite pas durablement à tout le monde. La soi-disant liberté totale vous semble plus exigeante et plus dure que celles ou chacun (dit-on) se conformait en silence à des normes et à des codes bien établies pour tout le monde. Sexualité=personnalité. Dès que la peur est présente, nous adoptons des postures pour la conjurer, générant des attitudes de soumission, manipulation, fuite ou agressivité. Ces attitudes personnalisent les chemins de la séduction de chacun d’entre nous…et seul l’amour peut s’en accommoder, voire les modifier. Par les temps qui courent, vous cherchez à vous intégrer aux membres de votre groupe, tribu ou sous-groupe et ce sont seulement les codes de ce sous–ensemble qui vous concernent : heureusement, ça tombe bien, il se trouve que vous aimez votre époque, votre génération et votre catégorie : s’ils vous permettent de vous épanouir, profitez-en ! et que chacun se débrouille ! Assurez-vous seulement que c’est bien votre souhait profond de marquer, au premier coup d’œil, votre appartenance au groupe que vous avez choisi, que vous portiez un costume Chanel ou du streetwear et que ce choix ne vous a pas été imposé par les media ou par la peur de vous affirmer en tant qu’individu.
la variété génétique des individus est bien plus importante que la différence entre les sexes
le charme discret de la séduction entre manipulation de l’autre et soumission à son sexe. Être un homme ou une femme ? la belle affaire, cela ne vous angoisse pas. Vous considérez que ça n’est pas le seul repère dans vos relations sociales. Les meilleurs moments que vous passez en société sont d’ailleurs ceux où cette question est dépassée et où le dialogue et l’humour se développent sur une base commune. Et lorsque votre sexe vous rappelle à l’ordre car vous êtes irrésistiblement attiré par quelqu’un, vous pensez séduction et non drague. La séduction, cette façon d’être qui ne se réduit pas à l’intention d’attirer l’autre vers soi pour un soir, mais qui reflète l’attention portée à l’autre mais aussi l’intention de rester maître du jeu. Il y a une certaine courtoisie dans le fait d’affirmer son sexe (féminité ou masculinité) lorsque cette affirmation n’est pas insistante et lourde, mais tout simplement charmante. Vous réinventez sans cesse la version moderne des jeux de l’amour courtois du moyen âge ou de la conversation des Salons du XVIIIe. Pour vous qui vivez au temps de la pornographie, des confessions télévisées et de la presse people, vous devez déployer des trésors d’imagination. Sexualité=personnalité. Dès que la peur est présente, nous adoptons des postures pour la conjurer, générant des attitudes de soumission, manipulation, fuite ou agressivité. Ces attitudes personnalisent les chemins de la séduction de chacun d’entre nous…et seul l’amour peut s’en accommoder, voire les modifier. Vous faites votre affaire de la libération sexuelle et de la fluctuation des concepts de féminité et de masculinité dans la réalité socioculturelle contemporaine. Vous rajoutez votre touche personnelle pour mieux maîtriser et doser ce que vous voulez bien afficher (où et quand) de votre sexualité biologique et de votre genre en tant que représentation sociale et psychique de votre sexe…Et parfois, vous laissez faire, vous vous en fichez, vous attendez l’occasion propice. Vous n’êtes pas esclave de votre sexualité, vous lui obéissez lorsque vous jugez que le moment est parfait. Vous n’êtes pas esclave de votre genre, vous vous en servez pour séduire, la personne idoine bien sûr. Ça ne vous arrive jamais de vous emmêler les pinceaux ?
Pigeon vole masculin-féminin
Certains mots sont trompeurs, on les croit masculins et ils sont féminins, ou l’inverse. Je vous propose de jouer à pigeon vole dans un quiz rapide: il s’agit, pour chaque mot de dire s’il est féminin ou masculin. Rapide signifie que vous n’avez pas le droit d’aller voir dans le dictionnaire ou sur google….Répondez aussi vite que si vous jouiez à pigeon vole.
Pensez-vous souvent au sexe?
Il semblerait que nous pensons au sexe plusieurs fois par minutes, plus ou moins consciemment. Remplacez explicitement dans vos pensées ou vos paroles les allusions par le mot SEXE. Relevez le nombre d’allusions que vous repérez dans les conversations et décidez si c’est vous qui avez l’esprit mal tourné ou vos interlocuteurs.
Par exemple: « il faut que j’aille acheter un saucisson », remplacez le mot saucisson. Chez le boulanger qui vous propose de vous trancher votre pain : « faut-il que je vous le coupe? ». Lorsqu’il s’agit de mettre vos gants: « je l’enfilais avec douceur », etc.
Faites-vous mentir les dictons?
On raconte que si l’on met un grain de riz chaque fois que l’on a une relation sexuelle avec sa compagne ou son compagnon à partir de la première fois et pendant toute la première année, si on enlève un grain de riz à chaque relation à partir du début de la seconde année, le bocal ne sera jamais vidé. Il s’agit bien sûr des relation avec le ou la même partenaire. Avez-vous fait l’expérience?
Je pense que si on aime, ce dicton est faux, la fougue peut durer plus d’un an!
Les plantes symboles de sexualité féminine:
L’abricotier : son fruit est symbole du sexe féminin.